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Les Saynètes de la Belle et la Bê... du Bodyguard ! | ft Merry
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Les Saynètes de la Belle et de le Bê… du Bodyguard !
FT. Meredith Burton


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Nouveau mois, nouvelle mission !

C'est un peu la tradition, au boulot. Même si les contrats ont une durée de plusieurs mois, la boîte dans laquelle tu bosses exige que vous changiez de contrat tous les mois. C'est une façon de garder les employés en alerte, en leur proposant des missions variées. C'est également une façon de s'assurer que vous ne liez pas des liens autre que professionnel avec vos clients.

Le professionnalisme, c'est important. C'est ce qui permet à cette petite boîte de sécurité d'être la plus prisée de Novabi.

Le roulement de contrat, c'est toujours un petit événement. Certains sont impatients de faire leur roulement, d'autres râlent d'être bousculés dans ce qui était devenu une routine.

Quant à toi Faust'...

Toi, tu abordes la chose comme tu le fais avec tout le reste. Avec flegme et indifférence. Parce que rien n'a vraiment d'importance à tes yeux. Tu es là, tu avances jour après jour sans réellement penser au suivant. Tout ce qui t'anime, c'est ton désir de vengeance. Rien n'a d'importance en dehors de cela. Tu distribues donc les affectations à ton équipe sans te soucier des râleries ou des mines satisfaite. Néanmoins, tu hausse un sourcil en remarquant qu'il n'y a rien pour toi.

Oh, ne t'inquiète pas Faust'. Il y a bien un contrat pour toi. Un contrat qui - même si tu ne le sais pas encore - risque de changer ta vie et la façon dont tu perçois le monde.

Mais pour l'instant tu ne sais rien de tout cela. Pour l'instant, tu es dans le bureau de ton patron, où tu as été expressément convoquée.

- Le contrat de ce mois-ci est un peu spécial, Rasphodos. Il risque de durer plus d'un mois. Te lance ton supérieur alors qu'il tend vers toi une fine pile de papier.

Bien que tu restes stoïque d'apparence, l'indication de l'homme a éveillé ta curiosité. Ça a l'air d'être un contrat important… Ton regard sombre se pose alors sur les documents qui reposent sur l'imposant bureau. La première chose que tes yeux rencontrent est un nom. Un nom d'apparence banal, un nom qui pourrait passer inaperçu ailleurs mais, ici, c'est un nom d'une importance capitale

- Burton.
- C'est tout à fait ce à quoi tu pense. Te lance ton patron devenu, comme s'il lisait dans tes pensées. Mais ce n'est pas ce Burton.

Non, la personne dont tu as la charge n'est pas le visage officiel de cet archipel utopique mais d'un membre de sa famille. Mais peu importe. Quel que soit le Burton, cela te rapproche de ton but. Te rapprocher de la sœur pourra certainement te permettre d'approcher du président et, peut-être, que les Rebellis pourront porter un véritable coup, un coup capable de faire réellement mal et de perturbé l'ordre bien établi à Novabi.

Si seulement tu savais Faust'...

Mais tu ne sais pas ce que l'avenir te réserve. Aussi te rends-tu à l'adresse désignée, ton contrat prenant effet dès ce matin. Tu attends dans le hall de la somptueuse maison, profitant d'être seule pour réajuster correctement ta cravate. Le costume trois pièces, ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable pour travailler l'été mais ça fait partie de boulot, n'est-ce pas ? Celui-ci se rappelle bien vite à toi d'ailleurs, alors qu'une présence fait son apparition.

- Mademoiselle Burton. Salues-tu. Je me prénomme Faustea Rasphodos. Je serai votre garde rapproché pour les prochains temps. Continues-tu tout en tendant une main dans la direction de la jeune femme en guise de salutations.

Petit message HRP
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La Belle et La Bodyguard
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Mais que dire de toi Meredith?
Toi qui pensais pouvoir obtenir un peu de liberté en suivant ton frère à Novabi. Voilà que contre toute attente, on t’annonçait que tu allais maintenant avoir un garde du corps. Pourquoi avais-tu besoin d’autant de sécurité? C’était pour ton bien, disait Lestat. Mais tu peinais à comprendre comment tu ne serais pas en sécurité en Novabi. Jamais rien ne se passait dans cette région trop grande et en toute honnêteté, tu commençais sérieusement à t’ennuyer à l’idée de faire les cents pas dans ta demeure trois fois trop grande pour rien.

Pourquoi habitiez-vous dans un manoir encore?

Tu te retrouvais à soupirer face à cette annonce apportée par ton frère, par messagerie texte évidemment. Lestat n’était jamais à la maison, c’était connu. Tu passais le plus clair de ton temps à mourir d’ennui dans cette demeure trop grande. Même ton jeune Furaiglon commençait à déprimer. Tant d’espace et pourtant? Il se sentait tel un Némélios enfermé en cage. D’ailleurs, il était perché au pied de l’escalier en colimaçon qui dominait au hall d’entrée, alors que toi, tu descendais d’un pas lent, presque lasse. Mais plus tu approchais le rez-de-chaussée et plus tu te crispais. Vers quel genre de gorille te dirigeais-tu Meredith? Tu anticipais à l’idée de te retrouver seule avec un homme bien trop grand. Quoi que tu voulais aussi faire confiance à ton frère. Il n’embaucherait pas le premier venu, n’est-ce pas?
Tant de question se bousculait dans ta tête et pourtant?

Tu t’arrêtais net alors que tes mirettes givrées se posait…


« Une femme?! »
C’était sorti avant même que tu le réalise.
Tu clignais longuement des yeux, alors qu’ils fixaient cette jeune femme à la chevelure de jais. Tu sentais ton petit cœur s’exciter d’un coup, alors que tu repoussais une mèche bleutée derrière ton oreille. Le rouge te va très bien au passage, Meredith.

Tiens, le stress descendait d’un coup maintenant, non?
Ta démarche était plus douce, comme l’expression qui posait ton visage actuellement. Tu peinais à t’empêcher de fixer cette inconnue. Tu étais intriguée et surprise. Surprise de voir ton frère opter pour une femme plutôt qu’un homme pour ce rôle. Oh pas qu’il était misogyne mais tu t’attendais réellement à trouver un gorille en bas de l’escalier. Et justement, une fois devant cette étrangère, tu t’inclinais bien respectueusement, fidèle à tes racines métissées, toi qui avait passé plus de temps en Kanto qu’ailleurs dans le monde. Tu devais au moins ça à ton père.

Sans surprise, elle connaissait ton nom, alors qu’elle se présentait elle-même. Faustea? Tu n’avais jamais entendu un tel prénom. Mais tu te retrouvais à lui sourire tendrement, tes mirettes fixées sur ses grand yeux d’ébènes.


« Ravie de faire votre connaissance Faustea, je vous en prie, appelez-moi Meredith. »

Voir sa main tendue en ta direction ne manquait pas de te faire rougir. Ah oui, s’incliner n’était pas une méthode universelle à guise de rencontre. Tu allais devoir t’ajuster en Novabi pour ne pas mettre ton interlocuteur mal à l’aise. Et malgré une légère hésitation, tu tendais la main à ton tour pour la lui serrer en douceur.

« Puis-je vous inviter à boire au salon? Thé? À moins que vous préférez le café? Ce serait plus confortable pour discuter proprement… »
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Sur le qui-vive, tu portes ton regard vers la nouvelle présence qui fait irruption dans le hall. La scène pourrait vaguement faire penser à ces scènes cultes de dessins-animés dont les gamins raffolent tant. Celle où la belle princesse - suivi par son petit acolyte à poils, à plumes ou à écailles qui veille sur elle en toute circonstance - descend les escaliers dans sa belle robe pour rejoindre le prince charmant pour une danse et un moment des plus romantiques.

Sauf qu'on est pas dans un des ces long-métrages animés. Tu n'as rien d'un prince charmant. Tu es patibulaire, colérique, violente, taciturne, solitaire et aussi un brin égoïste. Et puis l’amour, c’est quelque chose qui ne t’as jamais effleuré l’esprit. Tu ne te pense pas capable d’aimer. Non. Rectification. Tu te sais incapable d’aimer. Ton moteur à toi, c’est la haine et la colère. C’est ce qui te tient en vie.

Mais si tu n’as rien d’un prince charmant, la jeune femme qui te rejoint, elle, a tout d’une princesse. Elle est belle, d’une beauté atypique qui n’échappe pas même à un Ursaring mal léché dans ton genre, bien que ce soit une constatation faite en toute objectivité. Tu fais peu de cas du physique des gens. Mais s’il y a bien quelque chose qui capte ton attention Faust’, c’est cette douceur qui semble émaner de la cadette Burton. Toi qui n’est que froideur et brutalité, tu es intriguée par la douceur et la chaleur que peuvent dégager certaines personnes. Aussi, ne lâche-tu pas le regard de Meredith alors qu’elle te rejoint et te fixe également. Tu ne relèves pas la remarque concernant le fait que tu sois une femme. La surprise ne t’as pas échappé et puis, tu as l’habitude. Quand on dit garde du corps, on pense souvent à d'énormes armoires à glace aussi larges que hautes. Tu ne rentres pas du tout dans les clichés.

Vous voilà désormais face à face. Tu te crispe de façon imperceptible alors que la jeune Burton s’incline, trahissant des origines similaires aux tiennes. La politesse et la bienséance voudrait que tu retournes le salut mais tu optes pour une poignée de main.

Tout ce qui peut venir de Kanto, tu le refuses avec véhémence, même les choses les plus simples et insignifiantes. Parce que tout cela ne fait que te ramener à tes vieux démons. Démons dont tu n’arrives pas à te débarrasser.

Pour l’instant tu préfères donc les ignorer et te concentrer sur ta cliente. Tu lui serres la main avec une fermeté professionnelle alors qu’elle t’invite à l’appeler par son prénom et te propose de prendre un café. Tu arques un sourcil, surprise. C’est une première à vrai dire. Généralement, tu as droit à un débrief rapide et puis c’est direct au boulot.

- Co-comme il vous plaira. Réponds-tu, toujours un peu surprise par la demande avant de t’écarter légèrement, signifiant tacitement que tu es parée à la suivre. Une fois arrivée à destination, tu te plantes dans un coin de la pièce. Droite, bras dans le dos et jambes fermement campées au sol. Comme bien souvent, ta formation militaire reprend le dessus. Si vous avez une question quelconque, j’y répondrai volontiers qu’il s’agisse de mes états de service, de notre contrat ou toute autre question. Sachez également que si ma personne ne convient pas, vous pouvez tout à fait voir avec l’agence pour qu'un autre employé me remplace. Précise-tu presque aussitôt, en référence à la remarque précédente.

Pour le côté chaleureux, on repassera…

Ce n’est pas que tu en veux à ta cliente pour sa réaction, bien loin de là. Mais le maître mot de ton agence est que la sécurité et la satisfaction du client passe avant toute chose, aussi te dois-tu de faire ces précisions, même si elles te font certainement passer pour une sorte de machine à travailler.

Ce que tu es un peu, au final…
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Toi qui n’as jamais eu de garde du corps dans ta vie, vivre à Novabi se dévoilait tellement différent de ce que tu avais connue en Alola, Kanto puis Galar. Comme si tu devais réapprendre à vivre en entier en fait. La réalité n’était pas si éloigné au final. Alors que tu te retrouvais face à cette femme. Oh tu demeurais quand même assez petite devant elle. Pas assez pour que ce soit gênant et que tu risques de te casser le cou, heureusement. Mais tu aimais bien cette différence de taille. Ça te faisait sentir tout chose.

« Venez avec moi. ~ »
Sans plus attendre, tu guidais Faustea au salon principal de votre trop grande demeure. Tu ne manquais pas d’inviter Heizou sur ton épaule, sans surprise le jeune oiseau ne manquait pas de venir sur ce perchoir offert, bien qu’il gardait son regard fixé sur cette étrangère. Il était rare que Lestat laisse des étrangers venir ici, alors autant garder un œil jaloux sur son humaine, non? Après tout, tu étais sa personne ressource, s’il devait t’arriver un truc…
Sitôt assise sur le canapé, sitôt il vint se poser sur tes cuisses, non sans se gonfler au préalable pour rappeler à quel point il était Ô terriblement intimidant.
Bien que d’un point de vu externe, on dirait surtout un Roucool dans son nid, bien au chaud comme un vieux pépère.

D’un geste lent et doux, tu caressais ses plumes au sommet de sa tête, ce qui ne manquait pas de faire gazouiller le jeune Pokémon au passage. Oh malgré ses grands airs de protecteur, ce n’était qu’un jeune Pokémon en manque d’attention.
Une attention que tu reposais sur Faustea qui se tenait là, droite, comme un soldat, tu inclinais la tête, non sans conserver ce doux petit sourire.


« Faustea, je vous en prie prenez place sur le canapé, vous ne travaillez même pas encore… Oh je sais, établissons une première règle. Une fois au Manoir Burton, vous êtes libre de vous reposer et agir selon votre volonté, d’accord? » D’ailleurs, voilà que tu te redressais, non sans déranger le moment sacré de Heizou au passage, alors que tu t’approchais de Faustea. Pire encore, voilà que tu glissais tes mains dans les siennes. « Serait-ce trop d’espérer une relation amicale plutôt que professionnel avec vous? Je n’ai pas beaucoup d’amis en Novabi… Je serai triste que mes seules interactions humaines soient aussi formelles… »
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Vous n’êtes pas faites du même bois, cette jeune femme et toi. Tu viens à peine de la rencontrer, tu ne la connais pas mais c'est une chose dont tu es certaine c’est que vous êtes des quasi parfaits opposés. Il suffit de la voir interagir avec son pokémon, de voir la tendresse qu’elle lui accorde, ses doux sourires pour comprendre qu’elle n’est que douceur. Toi, de l’autre côté de la pièce, tu es aussi rigide et droit qu'un piquet, ton regard est acéré, tes traits, sérieux et fermés.

Deux salles, deux ambiances. Vue de l'extérieur, la scène doit paraître cocasse.

Mais voilà que l’attention de la demoiselle se dirige de nouveau vers toi, alors qu’elle t'enjoint à t'asseoir et à relâcher la pression. Tu fronces légèrement les sourcils en signe d’incompréhension et de surprise. C’est… Une grande première pour toi. Généralement, dès que tu poses les pieds chez un client, ce dernier considère que le travail commence et on n’attend pas de toi autre chose que de te faire discrète, de surveiller et d’intervenir en cas de problème, ce qui est logique et normal à vrai dire. Alors autant dire que la demande de Meredith te surprend vraiment. A-t-elle seulement déjà eu un garde du corps auparavant ? Vu qui est son frère, tu aurais pensé que oui mais tu as désormais un doute.

Oh, Faust… Sache que tu n’es pas au bout de tes surprises.

- Et bien c’est que… Commences-tu, voulant arguer que cela fait partie de ton travail d'être sur le qui-vive, que tu es garante de la sécurité de la benjamine Burton et que tu ne peux donc pas te relâcher.

Mais les mots se meurent avant de passer la barrière de tes lèvres tandis que Meredith se lève du divan et s’avance dans ta direction. Tu te crispes, ayant un mauvais pressentiment. Ton instinct te crie de reculer, de t’enfuir mais tu te fais violence pour rester immobile. Qu’est-ce qu’il pourrait t’arriver de toute façon. Qu’est-ce qu’une chose aussi douce et frêle pourrait te faire ?

Par Arceus, si tu savais Faustea…

Ton cœur rate un battement alors que deux mains viennent chercher les tiennes tandis que Meredith reprend la parole. Instinctivement, tu recules en arrière comme si les mains de la jeune femme étaient aussi brûlantes qu'un ardent brasier. L’espace d’une demi-seconde le masque de la femme forte, froide et indépendante tombe pour laisser place à celui d’une bête apeurée. Elle vient complètement de te prendre au dépourvu. Personne n’était pas rentré dans ton espace personnel depuis des années. Tu n’as laissé personne s’approcher de toi depuis si longtemps que tu ne sais plus comment réagir à vrai dire.

Pars Faust’. Pars loin avant que ca ne te porte préjudice.

Oh oui, tu voudrais partir, prendre tes jambes à ton cou et quitter cette immense et somptueuse bâtisse sur le champ, laisser quelqu’un d’autre se charger de ce contrat. Mais tu ne peux pas. Tu n’auras plus jamais une occasion pareil d’approcher Lestat Burton de si près. Et puis…

Ce n’est pas de sa faute. C’est toi qui est détraquée…

Reprenant rapidement contenance, te refais un pas en direction de Meredith, essayant d’adopter une posture un peu plus décontractée sans réellement y arriver.

- Je… Pardon. Je n’ai pas vraiment l’habitude du contact. T’excuses-tu, le regard fuyant tandis que tu fais mine de replacer une mèche de cheveux rebelle derrière ton oreille. Tisser des relations amicales avec nos clients n’est pas réellement autorisé mais… Si ça reste entre nous, je peux essayer d’être moins formelle. Peut-être…

Tu n’oses toujours pas la regarder, plus par culpabilité que gêne. Parce que si tu agis de la sorte, si tu veux bien tenter de faire l’effort d’être plus aimable et abordable, ce n’est pas tant pour la jeune femme que pour approcher son frère. Si tu veux bien faire cette concession, c'est complètement par intérêt.
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Un jour, ton innocence allait sans doute te mener à ta perte. Toi qui s’ouvre trop facilement, trop rapidement, tu ne savais strictement rien sur cette femme et pourtant, tu la traitais déjà avec tellement de douceur, de compassion. Tu désirais déjà lui offrir une place de choix dans ton petit cœur déjà bien trop endommagé. Et justement, tu te montrais trop… trop, déjà.
Alors que tu partageais un dialogue avec lequel elle ne résonnait pas totalement. Alors que tu t’imposait physiquement à elle. Pire encore, tu lui prenais les mains comme si tu avais tout les droits. Comme si vous étiez déjà des amies.

D’ailleurs, en la voyant reculer tel un Ponchiot apeuré, la culpabilité te rongeait, alors que tu relevais tes mirettes de givres sur elle. « Oh pardonnez-moi, je ne voulais pas me montrer indiscrète... »
Cette fois, c’est toi qui reculais, qui la relâchais même, alors que tu abaissais lentement la tête. Où avais-tu merdé pour qu’elle soit si mal à l’aise d’un coup?
Toi qui n’étais que douceur, toi qui ne demandais qu’à être aimé. Toi qui…

Elle voulait allait outre les règles de son agence pour répondre à ton petit caprice? Tu sentais un timide petit sourire caresser tes lèvres, alors que tu reposais tes grands yeux expressif dans les siens. « Cela me rendrait heureuse, Faustea. Je connais encore si peu de gens ici en Novabi, ce serait d’une tristesse de demeurer formel avec vous, rien que par soucis de formalité… »
Bien sûr, Heizou la fixait longuement, lourdement même, du haut de ton épaule. Comme si il cherchait à mieux comprendre qui elle était et surtout, ce qu’elle désirait en venant ici. Son expression était froide, pleine de jugement même. Oh sans doute voyait-il déjà à travers son petit jeu. Mais pouvait-il seulement t’arrêter dans tes tentatives désespérées de te faire aimer?

« Voulez-vous qu’on discute de votre horaire? Je ne voudrais pas vous accaparez en tout temps et vous empêcher de faire votre vie… je passe la plus part du temps au manoir, c’est un lieu sûr et sécuritaire. Je doute avoir besoin de protection lorsque je m’y trouve… » Et voilà que tu déviais la tête. « Sauf si… Vous voudriez passer du temps… Avec… moi? »

Tu semblais pleine d’espoir.
Mais pourquoi diable t’accrochais-tu autant à cette vulgaire étrangère?
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I miss you, i’m sorry.

Qu’est-ce que tu es en train de faire Faust’ ?

Question qui tourne en boucle dans ton esprit depuis déjà une bonne heure. Résultat d’un débat intérieur qui, lui, dure depuis des jours. Tu voudrais fuir, partir loin de cette immense bâtisse si familière. Tu le ferais si tu n’avais pas un tant soit peu de conscience. Et tu maudis très fort ton bon sens, présentement.

C’était pourtant le bon moment pour disparaître définitivement…

C’était du moins le plan initial, ce que tu avais prévu après avoir ramené Meredith auprès de son frère à la fin du festival. Tu l’as laissé auprès de son aîné et d’Adríel sans plus d‘explication, sans lui demander son avis. Tout ce que tu souhaitais ce soir-là, alors que le ciel était paré de mille lueurs, c’était de disparaître, de mettre le plus de distance entre Meredith et toi et de ne plus jamais la revoir. Elle n’a rien fait de mal, loin de là. Sa présence a même été salvatrice. Mais le fait est qu’elle ait entr’aperçu tes faiblesses, l’espace d’un instant.

Et tel l’animal blessé que tu es, tu as pris la fuite et est partie te terrer dans ton trou.

Une semaine. Tu as disparu de la circulation durant une longue semaine. Une semaine à rester terrée chez toi sans sortir, sans suivre les discussions du groupe du boulot ou même répondre aux appels des autres rebelles. Prim’ est la seule à savoir que tu es en vie et c'est certainement elle qui a géré les choses en ton absence. Une semaine où tu es passée par diverses étapes.

La colère. Contre toi, pour ta faiblesse, pour avoir baisser ta garde. Contre Meredith, sa douceur et sa candeur qui effrite tes défenses. La colère qui ne cache que de la peur. La peur de t’attacher, la peur de blesser ou d’être blessée, la peur de vivre.

Le regret et la culpabilité. La regret d’avoir agi comme tu l’as fait. Le regret d’être partie lâchement sans avoir donné plus d'explications à cette pauvre Merry. Le regret d’être ce que tu es; de te comporter comme tu te comportes. Mais peut-on vraiment t’en vouloir d’être ainsi, après tout ce que tu as pu vivre ? Toi, en tout cas, tu t’en veux. Tu t’en veux de t’être laissée allée, d’avoir laissé croire à Meredith que vous pourriez tisser un lien, quel qu'il soit. C’est impossible, pas avec toi. Parce que tu finiras tôt ou tard par tout ruiner, par la blesser d’une quelconque manière.

Le manque. Le manque de sa présence, de cette douceur qui doucement mais sûrement effrite tes défenses d’acier. Il te manque, ce quotidien à deux. Car même si tu n’es pas la plus loquace ou la plus démonstrative, tu as appris à apprécier la présence de Meredith à tes côtés.

La résolution. Elle n'est arrivée que très tardivement. C’est qu’elle qui t’as poussé à sortir de ton état végétatif et à te traîner jusqu’au manoir Burton. Il y a quelques instants encore tu étais décidée et déterminée à avoir une explication avec Meredith. Tu étais décidé à la sortir de ta vie - et temps pis pour la rébellion, tu trouveras une autre faille à exploiter -, à lui dire qu’un autre employé s’occuperait de sa sécurité, que vous ne pouviez plus vous voir. Pour son bien comme le tien.

Es-tu seulement sûre que c’est ce que tu veux ?

Non. Tu l’as cru mais maintenant que tu es là, que l’élégante voiture sombre de la société où tu travailles se profile au loin, tu n’es plus sûre de rien. Ton cœur rate un battement alors que la silhouette noire et effilée se rapproche et tu te mords l’intérieur de la joue alors que ton pouce droit vient frotter la paume de ta main gauche dans un geste vain de t’apaiser.

Il est encore temps de partir. Il suffit d’enfiler ton casque et d’enfourcher ta moto.

Ça serait si simple mais tu refuses de te dérober.

Dis lui au revoir correctement, au moins.

Qui essaies tu de convaincre avec ces mensonges Faust ? Tu as perdu toute détermination de couper les ponts Meredith dès le moment où tu as entr’apercu sa silhouette à l’arrière du véhicule qui prend désormais place dans la cour du manoir. Toi, tu es postée à l’extérieur, près du portail, le regard levé vers le ciel alors que tu te maudis intérieurement. Tu n’as jamais hésité un seul instant de ta vie, tu n’as jamais eu aucun mal à repousser les gens, c'est même une seconde nature chez toi. Alors pourquoi c’est si compliqué cette fois.

Tu ne sais même plus pourquoi tu es là au final. Pour disparaître ou pour t’excuser et essayer de recommencer. Recommencer quoi d’ailleurs ? Tu n’en sais trop rien. Tu commences à t’irriter et la colère monte alors que tu fais les cents pas sur une portion du trottoir. Cette indécision te rend littéralement dingue. Que faire ? Tu ne sais plus…

Avec un peu de chance, Meredith te facilitera la tâche et t’ignorera. Une partie de toi le souhaite de tout cœur, qu’elle t’en veuille assez pour ne plus vouloir te voir, ca vous faciliterait la tâche à toutes les deux. Ça serait bien plus simple. Mais une autre partie de toi, bien plus importante que tu veux bien le reconnaître espère qu’elle viendra te rejoindre.

Tu espères les voir une dernière fois au moins, ces beaux grands yeux givrés qui font résonner ce tu ne sais quoi de doux et agréable au fond de toi.
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La Belle et La Bodyguard
FT. Faustea Rasphodos


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Une semaine.

Une semaine s’était écoulée depuis le Festival des Glycines.

Une semaine s’était écoulée depuis que Faustea avait disparue.

Une réaction forte et confuse suite aux feux d’artifices. Tu peinais encore à comprendre qui s’était passé ce soir-là à vrai dire. Tout allait si bien au courant de la journée. Vous passiez un moment agréable, du moins, à tes yeux. Vous vous étiez même considérablement rapprochées, l’une de l’autre.
Tu affectionnais beaucoup Faustea à la base mais plus le temps passait et plus tu t’accrochais.

Quand était la dernière fois que tu aies ressentie quelque chose d’aussi fort, d’aussi sincère pour quelqu’un?


Mais les feux d’artifices avaient éveillés quelque chose de sombre, de mauvais en Faustea.
Quelque chose qui la poussait à s’éloigner, à s’isoler.
Et si tu étais confuse au début, la tristesse semblait rapidement prendre le dessus sur ton émotion original.

Parce que malgré tout, Meredith, tu es incapable d’être en colère envers quiconque.
Tu es incapable e souhaiter du mal a qui que ce soit.
Mais en revanche, tu t’inquiétais, énormément même, pour cette jeune femme.
Pour cette femme que tu affectionnais tant.
Si tu lui envoyais des textos sans la moindre réponse en retour, tu en étais rendu au point de demander à Lestat de confirmer si elle était bel et bien encore en région.
Selon ton frère, elle n’avait pas encore quittée la région.

Ça te rassurait tellement fort, tu ne voulais pas qu’elle vienne à quitter ta vie.
Tu ne saurai t’en remettre.
Parce que Faustea, c’était plus qu’une employée pour toi.

Parce que Faustea, tu l’aimais plus que tu ne t’aimais toi-même, Meredith.
Encore devais-tu le réaliser.


Une journée des plus banales voyait le jour en Primcore.
Une journée durant laquelle tu travaillais, un shift court cela dit.
Une journée où tu rentrais plus tôt que prévue, non sans tenter un énième appel sur l’appareil de Faustea.
Une journée où, pour la première fois, tu ne tombais pas sur le répondeur directement. Le simple fait d’entendre le timbre sonore ne manquait pas de raviver quelque chose en toi. Mais quelle fut ta surprise, alors que tu tournais la tête vers la fenêtre de ton véhicule.

Elle était là.
Droite comme une barre, elle semblait attendre.
Elle semblait t’attendre?
Tu voulais tellement y croire.
Tu sentais ton petit cœur se débattre dans ta poitrine, alors que tu saisie la poignée de la portière arrière. Oh tu n’as pas le temps d’attendre qu’on vienne t’ouvrir, tu as besoin de sortir de ce véhicule et rapidement.

Sitôt la portière ouverte, sitôt tu venais te dresser devant elle, non sans prendre une grande inspiration, alors que tes mirettes givrées semblaient rapidement s’embrumer sous ce trop plein d’émotions.

« Faustea je… »
Tu gonflais les joues avant de te jeter dans ses bras et la serrer de toutes tes forces contre ton corps. Tu tremblais, de rage ou d’anxiété? Alors que tu lâchais un sanglot, un peu malgré toi. « J’étais tellement inquiète… Pourquoi n’as-tu pas répondue à mes messages?! Et s’il t’était arrivé quelque chose Faus…! » Tu sanglotais fortement, non sans venir loger ton visage rougit contre son corps. Mais malgré la certaine colère que tu ressentais en ce moment, tu étais surtout… heureuse de la retrouver? Soulagée même?

Tu refusais de perdre ta Faustea.
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FT. Meredith Burton


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Un cœur de pierre et une volonté de fer.

Ces mots tournent en boucle dans ton esprit alors que du coin de l'œil, tu vois une silhouette que tu connais trop bien désormais sortir du véhicule sombre.

Un cœur de pierre et une volonté de fer.

C’est une sorte de mantra. Des mots que tu te répètes à toi-même pour faire face à l’adversité et aux choses bien trop compliquées. Tu les répètes depuis si longtemps que c’est devenu une philosophie de vivre. Un cœur de pierre et une volonté de fer pour nier que la façon dont ton père a royalement renié votre lien de sang t’as affecté. Un cœur de pierre et une volonté de fer pour survivre au lycée. Un cœur de pierre et une volonté de fer pour vaincre la peur de monter sur le ring et prendre des coups. Un cœur de pierre et une volonté de fer pour ne faire aucun quartier aux soldats ennemis. Un cœur de pierre et une volonté de fer pour ne pas sombrer à la mort de ta mère. Un cœur de pierre et une volonté de fer pour te relever, toujours, quoiqu’il arrive.

Un cœur de pierre et une volonté de fer pour mettre un terme à tout ça. Un cœur de pierre pour…

Mais ton cœur de pierre vacille et rate un battement alors que Meredith te fait face et que son regard embué croise le tien. La culpabilité t’envahit aussitôt alors qu’elle trouve refuge dans tes bras et te partage son inquiétude.

Tu ne la mérites pas. Pars avant de lui faire plus de mal.

Mais ta volonté de fer s’effrite alors que tu sens ta protégée sangloter tout contre toi. Tu es partie pour ne pas la blesser mais le mal est, malheureusement, déjà fait.

- Je… Les mots se meurent au bout de tes lèvres. Tu ne sais plus trop où tu en es, là tout de suite. Il fallait que je parte. C’est à toi qu’il aurait pu arriver quelque chose. Souffles-tu alors que tes bras restés ballants jusque-là viennent entourer doucement la soigneuse. J’aurais pu te faire du mal. L’idée t’es complètement insupportable mais tu sais que ca aurait très bien pu arriver. Il est déjà arrivé bien pire durant tes crises. S’il devait t’arriver quelque chose par ma faute je…

Tu resserres ton étreinte autour de la jeune femme alors que le chaos règne dans tes pensées. Tout le discours que tu avais préparé, toutes les raisons que tu avais passé des jours à énumérer pour justifier que vous ne pouviez plus vous voir semblent s'être évaporés de ta mémoire. Tu ne sais plus où tu en es mais une chose est certaine.

Elle compte pour toi.

Meredith compte pour toi. Elle compte bien plus qu’une simple employeuse ou qu’un tremplin qui te permettrait de faire passer la rébellion à un niveau supérieur. Tu l’affectionne. Énormément. Plus que tu ne l’aurais jamais imaginé.

- Je suis désolée… Vraiment. Je ne voulais pas…

Tu fais silence de nouveau tandis que tes pensées refusent de s’organiser. N’arrivant pas à communiquer avec les mots, tu resserres ton étreinte autour de Meredith encore un peu. Ce n'est pas l’étreinte sèche, douloureuse et désespérée du festival. C’est une étreinte douce à travers laquelle tu essaies de communiquer ce que tu n’arrives pas à dire à haute voix.

Et au final, peut-être est-ce mieux comme cela. Parce qu’un geste vaut parfois mille mots, non ? Parce qu’une étreinte venant de toi qui fuit tout contact vaut peut-être mieux que mille excuses.

Tes gestes, eux, ne peuvent pas mentir.
Petit message HRP
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FT. Faustea Rasphodos


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Une semaine s’était écoulée.
Une longue et pénible semaine c’était écoulée, loin de Faustea, loin de ta personne préférée.

En si peu de temps, Faustea était passée d’une simple étrangère, à une employée, à une très bonne amie, à ta personne préférée. Celle que tu espérais revoir, celle avec qui tu voulais parler sans jamais t’en lasser. Celle dont voir le nom sur ton téléphone suffit pour t’arracher le plus grand des sourires.

Et en ce moment?
Pour la première fois depuis que tu la connais, elle te rendait enfin ton étreinte.
Un geste anodin sans doute pour autrui.
Mais pour toi? Ça voulait absolument tout dire.

Elle trouvait encore à s’excuser, à se justifier. Mais toi? Tu te contentais de secouer la tête, de te presser encore plus contre elle. Tu grognassais même légèrement, en désaccord avec ses excuses que tu jugeais inutiles. Oh pas que tu lui en voulais. Ce que tu ressentais était tout autre, ce n’était pas tant de la colère. Mais plutôt de la confusion.

Parce que ta Faustea, elle t’avait manquée.

« Ne dis rien, je t’en supplie… »
Ta voix était faible, tremblante même. Et pourtant, tu trouvais à venir glisser tes mains contre sa mâchoire. Ta prise était ferme mais douce, tu usais même de tes pouces pour lui caresser les joues, alors que tu la suppliais du regard. Tu ne voulais plus la voir s’éloigner. Mais comment pouvais-tu formuler un tel désir sans sembler désespérée. Sans sembler... étrange.
« Reste à mes côtés Faustea… »
Une supplice douce, simple et pourtant, terriblement égoïste. Une supplice lourde de sens à tes yeux Meredith. Tu jugeais même nécessaire et adaptée de prendre ton courage à deux mains, alors que tu venais déposer tes lèvres contre sa joue droite.

Un geste court, bref. Et pourtant, lourd de sens.
Un geste court et bref auquel tu venais mettre fin, simplement pour reposer ta tête contre son épaule. Le tout accompagné d’un léger soupir, puisque malgré tout, tu étais soulagée, heureuse même, de la voir aujourd’hui.
Parce que au final, tout ce qui comptait pour toi, c’était de passer du temps avec Faustea.
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FT. Meredith Burton


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Elle est à la fois douce et amère, cette étreinte que vous partagez.

Là, au creux des bras de Meredith, tu es prise dans un tourbillon de sentiments contradictoires. Envie de fuir, envie de rester là pour toujours. Soulagement de l'avoir auprès de toi, colère de ne pas pouvoir tenir tes résolutions. Culpabilité et joie. Tristesse et tendresse.

Toi qui t'es toujours fermée à tout ça, qui n'ose plus ressentir et t'ouvrir aux autres depuis si longtemps déjà, tu es assaillie par toutes ces émotions, à tel point que ça te donnerait presque le vertige. Tu resserres doucement ton empire autour de Meredith, pour garder pieds et ne pas sombrer alors que tu essaies de formuler des excuses sans réellement y arriver.

Elle n'en veut d'ailleurs pas de tes excuses. Les mots se meurent au bout de tes lèvres alors qu'elle te supplie de garder le silence. Tes prunelles sombres, perdues sur le paysage jusque-là, se posent sur ce petit bout de femme qui te déstabilise tant. Tu te raidis alors que ses mains viennent encadrer ton visage.

Tu pensais peut-être que la tempête qui fait rage en toi ne pouvait pas être pire, Faust'. Attends donc, elle ne fait qu'atteindre son paroxysme…

Ton cœur se serre douloureusement alors que les yeux de Meredith s'ancrent dans les tiens. La culpabilité t'assaille avec plus de véhémence. Tu n'aimes pas voir cette supplique dans son regard. Tu n'aimes pas la voir ainsi. Tu préfères quand elle sourit. Tu ne veux que son bonheur.

C'est pas avec toi qu'elle le trouvera, tu le sais non ?

Oh bien sûr que tu le sais. Et c'est bien pour ça que tu es ici aujourd'hui. Pour la protéger de la bombe à retardement que tu es. Parce que tu finiras par exploser au visage de Meredith, tu le sais. Tu as beau faire tous les efforts que tu souhaites, tu ne peux pas aller contre ta nature.

On ne change pas, jamais…

Pourtant tu te surprends à vouloir changer pour Meredith. Parce, petit à petit, elle s'est taillée une place dans ton quotidien, parce que tu apprécies chaque jour un peu plus sa présence à tes côtés, parce que malgré l'instinct de fuite et de protection toujours profondément ancré dans son inconscient, tu te surprends à apprécier ce doux contact qu'elle t'offre. La vie te semble plus douce depuis que la soigneuse est entrée dans la tienne, moins sombre, bien plus supportable.

Tu voudrais rester à ses côtés, tu le voudrais tant…

- Meredith… Mais ce serait égoïste de ta part. Si c'est réellement son bien que tu désire, il te faut poser une barrière ici et maintenant. Sauf que ce baiser déposé sur ta joue te prend complètement de court. Mer-ry ? Tu es complètement déstabilisée, à tel point que tu réagis à peine alors qu'elle trouve refuge contre ton épaule.

Tes œillères ne sont pas assez grandes pour que tu ne comprennes pas un tant soit peu. L'intérêt de la benjamine Burton pour ta personne n'est pas professionnel, ça tu l'as compris depuis un moment mais le doute s'installe tout d'un coup alors que tu doutes à présent qu'il soit purement amical.

Pars avant de lui donner de faux espoirs…

Tu voudrais vraiment, mais tu te retrouves dans l'incapacité de le faire. Tu as besoin de Meredith. Au milieu de cette tempête émotionnelle qui t'assaille, parmi toutes les incertitudes qui t'envahissent, c'est la seule certitude qui ressort.

Tu as besoin de Meredith, peu importe ce que cela signifie pour le moment.

- Je ne partirai plus, je te le promets.

Oh Faust' si seulement tu savais…

- Mais toi aussi, je veux que tu me fasse une promesse. Mimant les gestes précédants de la jeune femme, tu t'ecartes légèrement sans pour autant rompre votre étreinte et emprisonnes son menton entre tes doigts pour l'inciter à relever son regard vers le tien. Tes gestes sont timides, maladroits mais délicats, comme tu avais peur de la briser. Si je devais te faire du mal un jour, d'une quelconque manière, si je devais te faire souffrir encore. Promets-moi de partir. Lui demandes-tu, sachant que toi, tu es désormais incapable de partir.

N'aies jamais pleinement confiance en moi Meredith…

Ces mots n'arrivent pas à passer la barrière de tes lèvres mais ton regard semble les crier.

Petit message HRP

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FT. Faustea Rasphodos


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Plus le temps passe et plus tu réalises que tu es bien trop profonde dans cette relation. Mais qu’en est-il exactement de votre relation? Est-ce seulement professionnel? Amical?
Cesses un peu de te mentir Meredith, tu savais depuis un moment que tu….

Tu sentais ton petit cœur se resserrer dans ta poitrine, alors qu’elle promettait de ne plus jamais partir. Était-ce aussi simple? Un timide sourire se glissait sur tes lèvres, alors que tu abaissais timidement la tête. Tu voulais tellement t’accrocher à elle. Tu voulais tellement… Tellement plus.

« Je te fais confiance, Faustea… »

Tu as le cœur gros avec ta Faustea.
Tu as le cœur gros, alors que tu ne réalises que trop peu que tes sentiments pour Faustea ne sont plus professionnel depuis un sacré moment déjà.
Autrement, pourquoi ses absences te causeraient autant de mal?

Et pourtant, voilà qu’elle te demande de faire une promesse à ton tour? Te voilà intriguer, alors que tu poses ton entière attention sur sa personne.
Te cligne longuement des yeux, alors qu’elle, elle t’intime plutôt au silence.
Alors qu’elle pose un geste que tu ne cessais d’espérer encore et encore.
Un premier contact un peu plus intime, alors qu’elle agrippe ton menton entre son index et son pouce. Un premier contact qui ne cesse de te faire frissonner, alors que tu ne peux retenir un petit sourire timide.

Embrasse-moi, je t’en supplie.

Tu espères.
Tu espères tellement fort, Meredith.
Tu en fermes même les yeux, peut-être qu’avec un peu de chan….

« … Pardon? »

Sa demande te prenait de court, si bien que tu te devais de l’observer pendant un moment. Tu l’observais, la fixais même, non sans froncer les sourcils. Tu ne comprenais pas d’où venait une telle demande. Mais tu t’empressais de secouer la tête, non sans venir lui prendre le visage à deux mains et venait presser ton front contre le sien.

« Tu ne me feras jamais de mal Faustea, je te connais mieux que ça. Tu es différente… »

Oh Meredith, si tu savais à quel point ton innocence allait te mener à ta perte, tôt ou tard.
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Ça te terrifie cette confiance aveugle, cette foi inébranlable que Meredith peut avoir en toi et sans même savoir réellement qui tu es.

Comment réagirait-elle si elle savait que tu es loin d'être le roc inébranlable que tu feins d'être ? Aurait-elle toujours cette lueur d'admiration lorsque son regard se pose sur toi si elle pouvait compter avec toi toutes les fois où tu as espéré en finir avec ta vie ? Est-ce qu'elle réclamerait ta présence avec toujours autant de ferveur si elle voyait tout le sang que tu as sur les mains, si elle connaissait les vraies raisons qui t'ont amené sur les rivages de Novabi ?

Non. Certainement que non…

Ton cœur se serre douloureusement alors que Meredith vient de nouveau emprisonner ton visage de ses doux gestes. Par Arceus qu'as-tu donc fait pour mériter son affection et cette confiance aveugle ? Tu fermes les yeux un instant, profitant de cette proximité chaleureuse. Et si ton aversion initiale pour les contacts bat encore son plein, tu arrives tout de même à profiter de cette présence réconfortante. Tu apprends à apprécier le contact de Meredith.

L'espace d'un instant tu te dis qu'il est peut-être possible de laisser le passer aux oubliettes, que, peut-être, tu peux changer, faire honneur à la confiance que la jeune femme aux prunelles azures met dans ta personne. Et même l'idée d'un avenir qui ne se finit pas avec ta mort au combat ou dans un fossé, mais sur une rédemption et un peu de douceur t'effleure l'esprit, un très très très bref instant. Tu veux changer et croire à ce que Meredith te laisse peu à peu entrevoir.

Mais aussi vite cette voix qui te suit depuis si longtemps revient au grand galop

Les gens ne changent jamais Faust'. Toi encore moins. Toute opportunité de bonheur qui tombe entre tes mains finit en cendres.

Pour une fois, tu prends le parti d'ignorer ta conscience. Tu fermes les yeux alors que tes mains viennent elles aussi encadrer le visage de Meredith. Tu préfères te concentrer sur la chaleur et le velouté de sa peau - que tu prends bien soin imprime dans ton esprit alors que ton pouce vient caresser timidement sa joue - plutôt que sur tes démons.

- Jamais n'est qu'une chimère, Meredith. Regardes donc ce qu'il s'est passé la semaine dernière… Tes yeux s'ouvrent cherchent à s'ancrer dans les siens. Pour la première fois depuis longtemps, tu es sereine. C'est étrange… Tu avais oublié cette sensation. Ne cherche pas à comprendre ou à réfuter. Promets-moi simplement de partir si ça devait arriver.

Et cela finira par arriver. Tu le savais déjà durant cette belle journée d'été. Ce que tu ne savais pas, c'est à quel point cela te détruirait.

***


Fin octobre 2022

Tu fronces les sourcils alors que le faire-part glisse sous tes yeux, sans même un mot d'explication.

- J'y ai déjà répondu il y a plusieurs mois de cela Ben. Par la positive, évidemment, le refus n'est pas en option quand il s'agit de Benjamin, surtout quand il est question de son mariage… Tu as essayé pourtant. Pourquoi est-ce que tu me ressors ça ?

A voir son sourire niais, tu regrettes déjà ta question et préfère te concentrer sur ta paperasse. Ça ne t'empêche pas de voir que cet imbécile heureux tapote l'encart seul.e ou accompagné.e

- Ça aussi j'y ai déjà répondu…
- Mais c'était avant d'avoir un +1 ça, cheffe ~

Ton stylo dérape, sous l'effet de la surprise. Tu pestes contre Benny qui continue simplement de rire et de minauder malgré le regard assassins que tu lui jettes.

- Parce que tu vas me faire croire que la mariée va chambouler tous ses plans, une semaine avant le mariage juste pour les beaux yeux de Mer…Tu te rattrape de justesse. Parler de Meredith de façon non professionnelle au bureau, sous-entendre que tu as outrepassé tes prérogatives se garde du corps risquerait de te coûter ta place. mon +1 ? Tu as beau y mettre toute l'ironie et la hargne dont tu es capable, adopter ton air le plus blasé, tu ne peux empêcher tes oreilles de chauffer. Par Arceus encore heureux que tu as les cheveux lâchés aujourd'hui. Ça n'aurait pas échappé à cet imbécile. Et puis, c'est une amie.
- Ahahaha a d'autres Faust. Tu fusilles ton subalterne du regard. Tu veux bien qu'il use de familiarité avec toi mais pas sur votre lieu de travail. Pardon. L'homme reprend son sérieux avant de se pencher sur son siège, comme s'il comptait te faire une confidence. On a eu un désistement et j' ai sauté sur l'occasion, me disant que passer un week-end en compagnie de cette amie vaudrait mieux que se retrouver seule au beau milieu d'un mariage. Et puis, je suis certain que ça lui ferait plaisir. Là, il marque un point. Même deux. Et puis… Je l'apprécie beaucoup. Comment ne pas l'apprécier, voyons… Je serai ravi de l'avoir à mon mariage. Considérez ça comme mon cadeau, cheffe.

Tu soupires tandis que ton regard croise celui du ponchiot battu de Benjamin. Celui-là, il finira par avoir ta peau à force.

- Je lui en parlerai.
- Je compte sur vous ! Je vais m'en assurer, de toute façon !
- Tu veux bien me laisser finir de travailler maintenant ? Tu fermes les yeux et soupire, son aide benêt te laisse deviner qu'il a autre chose à demander. Il a de la chance d'être l'homme de la semaine, Benjamin… Quoi encore ?
- Il s'est passé quoi après que je sois parti ?

Il veut ta mort ! Ce n'est pas possible autrement.

- Rien du tout !

Et mille choses en même temps…

Mais tu es pudique de nature, tout ce qui a bien pu se passer entre Meredith et toi après Port-Wisteria, tu le gardes jalousement pour toi. Parce que votre relation à changer et pris un tournant que tu ne saurais définir, que tu ne veux pas définir. Parce que tes craintes et tes angoisses sont toujours là, profondément ancrés en toi et le climat général qui règne sur Novabi alors que la tempête menace ne fait que les amplifier.

Mais tout vole en éclat quand tu es auprès de Meredith. Il n'y a plus qu'elle. Elle devient la seule et unique chose qui importe.

Le centre de ton monde.

En réalisant qu'il n'y a rien de plus qui compte que la soigneuse, tu as aussi pris la résolution de ne plus refuser cette promesse de rédemption qui miroite devant tes yeux en sa présence. C'est un bonheur fugace, tu le sais, une accalmie avant la plus terrible des tempêtes que tu aies jamais connu. Tu ne mérites pas ce repos temporaire, tu le sais très bien. Mais tu as décidé d'être égoïste et de te laisser aller.

Tout n'est pas parfait évidemment. Tu reste la même âme brisée et perdue, le même Ursaring mal léché qui ne comprends rien à rien, la même femme pétrie de peurs et d'appréhension. Mais tu as réussi à lâcher prise, un tout petit peu. Tu te laisses porter par le courant, suis le chemin que Meredith te montre. C'est elle qui donne le tempo, toujours avec cette infinie douceur et cette patience à toute épreuve.

Et de la patience, c'est ce qu'il faut avec toi, c'est certain !

Non. Pour l'instant personne ne sait, du moins de ton côté. Du sien ? Tu ne sais pas. Tu n'oses pas demander ça rendrait les choses bien trop concrètes. Cette zone de flou te convient parfaitement.

Mais est-ce que tout le monde y trouve son compte ?

- Ne me dis pas qu'il t'as déjà passé le mot ? Il y a mieux comme bonjour. On ne va pas se mentir mais tu as bel et bien reconnu la voix cet idiot de Ben par-dessus le téléphone de Merry. Le fourbe s'est vraiment assuré qu'elle soit mise au courant. Ça se paiera. Tu le promets. Tu pourrais au moins me laisser le temps d'arriver, tu ne crois pas Benny ? Lances-tu assez fort pour que ton collègue t'entende de l'autre côté du combiné. Mais te voilà malheureusement vaincue Faust'. Plus d'échappatoire possible. Te sachant perdante, tu t'installe sur l'un des sièges de l'accueil du parc en attendant que la conversation téléphonique se finisse.

T'as beau bougonner dans ton coin, tu sais que le futur marié t'as offert là une occasion inoubliable de souffler un peu.
 
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La Belle et La Bodyguard
FT. Faustea Rasphodos


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Tu t’accroches.
Tu t’accroches sans réaliser à qui tu confit ta pleine confiance.
Tu t’accroches sans réaliser les risques de cet engouement que tu ressens pour cette femme. T’apprécie-t-elle réellement ou ce n’est qu’une façon pour elle de t’utiliser pour se rapprocher de ton frère?

Tu as tendance à oublier ce genre de détails, parce que Lestat, c’est plus que le président à tes yeux. Lestat, c’est ta seconde personne préférée.
Parce que maintenant, il y a Faustea. Parce que maintenant, tu as envie de te retourner et admirer cette grande brune qui te fait face. Parce que maintenant, tu as envie de sourire pour elle. Et sentir ses mains douces mais rares contre ton visage ne manquait pas de raviver tes couleurs chaudes sur le visage, alors qu’un timide sourire traduit ton émotion actuel.

Qu’est-ce que tu peux aimer, quand elle te touche ainsi.
Tu ne peux t’empêcher de ressentir plein de chose, toutes positives évidemment. Et pourtant? Les propos de Faustea se veulent péssimistes… Défaitistes? Tu fronces faiblement les sourcils, la confusion te ronge, alors qu’un sentiment de culpabilité rampe lentement en toi. Ferais-tu confiance à la mauvaise personne…?

Oui.

« Faustea… »

Lentement, tu hoches la tête, avant de venir la déposer contre son épaule.
Ici, maintenant, tu n’as pas envie d’y réfléchir. Mais tu te contentes d’accepter ses propos. Tout comme tu te contentes de cet instant de douceur qu’elle veut bien t’accorder.
Parce qu’au final, ta Faustea elle se montre de moins en moins froide avec toi. Et rien que pour ça, tu es prête à absolument tout, ne serait-ce que dans l’espoir de recevoir une infime caresse de sa part.


~~~


Les semaines passent, alors que tu tombes dans une saison plus occupée au Parc National.
Les évènements à Port-Wisteria semble avoir encore des répercussions sur la faune local, de ce fait, tu as plus à gérer. Comme tu es celle qui s’occupe des nouveaux arrivants et surtout, des cas difficile comme Fûka, ta Griknot.
Griknot qui est restée sagement à la maison. Enfin, sagement. La Chaffreux de ton frère veille jalousement sur le petit dragon des sables. Pour éviter de retrouver la base de ton lit à moitié dévoré encore une fois. Mais cette présence te rassure et te permet de mieux te concentrer sur le reste de ton travail.

Enfin, tu te retrouves surtout à rêvasser dans ton coin.

Est-ce que les choses auraient été les même sans l’intervention de Benjamin, à Port-Wisteria…?
Cette façon qu’elle avait de te regarder… t’admirer?
… Valais-tu seulement la peine qu’on t’admire, Meredith?
Tu ressens un vil frisson te prendre, alors que tu te crispes légèrement sur le coup. Serais-tu embarrassée de ressentir des choses?

Qu’espérais-tu réellement en la retrouvant?

« … Aïe! »
Un pincement sur le dos de ta main te ramènes brusquement à la réalité, alors que tu échappes un contenant de nourriture. Nourriture maintenant déversé sur le sol, alors que le Passerouge qui tentait de se nourrir se presse d’aller au sol pour picorer tout joyeux.
Si tu fronces d’abord les sourcils face à cette ‘attaque’, tu n’as pas le cœur de lui en vouloir pleinement pour autant. C’est toi qui n’était pas à son affaire. Ce n’est qu’un jeune Pokémon affamé.

Et voilà qu’un soupir s’échappe de tes lèvres, alors que tu relèves tes mirettes de givres vers le ciel partiellement nuageux aujourd’hui.
Est-ce que Faustea va bien?

« Meredith! »
… Ou peut-être pas…? Depuis quelques temps, les apparitions surprises de Benjamin ne sont jamais bien positives lorsqu’il est question de Faustea. Et si tu lui accordes un adorable petit sourire, alors que tu lui fait face. Tu sens déjà ton pauvre petit cœur couler au fond de ta poitrine.
« … Benjamin? »
Mais lui, il sourit à pleines dents. En fait, il à l’air radieux, presque excité de te voir? La confusion est palpable, alors que tu te retournes complètement pour mieux lui faire face. Et mieux réceptionner ce qu’il à a dire.
« Bonjour Meredith, excuses-moi de débarquer ici sans préavis, seulement j’ai quelque chose à te donner! »
Quelque chose…?
Tu clignes longuement des yeux, alors qu’il te tend un faire-part et c’est là que ton anxiété à le meilleur de ta personne.

Va-t-il t’annoncer que lui et Faustea vont se marier?!
Pourquoi as-tu seulement assumée qu’elle jouait dans la même équipe que toi Meredith?
Tu ne peux pas décider et assumer qui est gay et qui ne l’est pas voyons. Ça t’apprendra en assistant au mariage de Faustea et Benjamin.
Tu forces un sourire.
Tu forces un sourire, alors que tu tends délicatement les deux mains pour réceptionner le faire-part tendu si fièrement par Benjamin.

« Ma future femme et moi serions ravis de te voir pour ce grand jour. Puiiis Faustea aussi va être là. Ce serait dommage qu’elle assiste à un mariage seule, tu ne crois pas? »

… Sa future femme et lui…?
Faustea… Seule…?
Qu’est-ce que….?
Tu prenais enfin ton courage à deux mains pour ouvrir l’invitation et… Rougir.
Tu rougissais d’embarras en ne découvrant pas le prénom de Faustea à coté de lui de Benjamin. Si bien que tu relevais une main pour venir cacher le bas de ton visage. Oh tu as envie de disparaitre d’un coup. Tu es rouge de honte, alors que Benjamin te fixe. Et tilte non sans éclater de rire.

« Eh? Mais ne m’dis pas que tu pensais que Faustea et moi….? Meredith, franchement, ça crève les yeux pourt…! » Mais tu ne lui laisses pas le temps de finir sa phrase, tu agites rapidement le faire-part contre son avant-bras droit pour lui faire signe de se taire.
Tiens donc, était-il au courant de chose que tu ignorais maintenant..?
Un rouge plus fort te mord, alors que tu lui tournes le dos, téléphone en main, alors que tu l’appelles.

« Faustea..! Coucou Faustea, J’ai eu l’invitation de Ben et je me demandais… Enfin… Si ça ne te gêne pas… Peut-être qu’on pourrait y aller ensemble…? »
Toi qui s’attendait à une réponse douce et positive, tu te retrouves rapidement accueillie d’une Faustea un tantinet froide? Sa voix et son émotion te prend un peu de court. Si bien que tu en as un mouvement de recul sur le coup.
As-tu fais une bêtise avec ta proposition…?
« Faust… »
Mais voilà que Benjamin s’empresse d’en rajouter fièrement, vous exposant très certainement toutes les deux, alors que tu peux entendre la brune répliquer plutôt à son collègue qu’à toi.
Fais-tu la bonne chose, Meredith?
« Faustea, j’aimerais beaucoup… »
Ta phrase ne se termine pas, alors que tu abaisses lentement les yeux vers le sol, décoré de graines et d’un Passerouge en mission pour prendre 3 kilos avant la fin de ton shift, visiblement.
Arriveras-tu seulement à être honnête avec Faustea, un jour?
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Les Saynètes de la Belle et de le Bê… du Bodyguard !
FT. Meredith Burton


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Quel que soit le nom à mettre sur votre relation, quelle que soit ton envie d'essayer, tu reste toi, malgré tout.

Tu n'es pas douée pour le relationnel, c'est un fait. Tu es trop pragmatique, trop direct, pas douce pour deux sous et incapable de comprendre les signaux que l'on t'envoie. Ton entourage n'exagère pas lorsqu'il te compare à un Ursaring. C'est à se demander pourquoi tu n'en as pas encore un dans ton équipe à vrai dire. Mais tout cela est nouveau pour toi. Tu n'es pas habituée à partager ton quotidien avec autrui, en dehors de ton travail, tu n'es pas encore habituée à cette nouvelle dynamique entre Meredith et toi - c'est à peine si tu as eu le temps de t'habituer à l'ancienne à vrai dire.

Tu découvres encore, tu apprends à ton rythme et à celui de Merry. Et ça te convient très bien comme cela.

Sauf que si Benjamin s'en mêle…

Tu l'apprécie. C'est un peu comme un deuxième petit frère pour toi. C'est une personne de confiance, le seul à savoir à peu près ce qu'il se passe entre Merry et toi. Il semble même avoir deviné des choses que tu ne sais pas, que tu ne veux pas savoir. Ces dernières semaines, ces conseils ont été précieux. Ben fait partie de ceux à qui tu ne fais pas du tout peur, qui savent lire entre les lignes de ton sale caractère. Et, il faut bien l'avouer ses conseils détournés t'ont pas mal aidé mais il prend un peu trop à coeur son rôle d'entremetteur dernièrement…

Il est si zélé qu'il te brusque et te pousse dans tes derniers retranchements et comme n'importe quelle bête acculé, te voilà en train de mordre. Pas la bonne personne cependant…

Ton ton est sec et froid alors que tu apostrophes Meredith de l'autre côté du téléphone. Tu regrettes aussitôt alors que la voix penaude de la soigneuse te parvient de l'autre côté du combiné.

Imbécile

Tu ne sais pas si cette insulte est pour toi qui t'es montrée trop acerbe ou pour cet idiot du village qui te sert de subalterne. Pour les deux, sans doute.

- Je vais arriver. Le temps de faire le trajet. On en reparle à ce moment, d'accord ? Ta voix se veut plus douce. On peut même percevoir une once d'excuse mais tu 'en dis pas plus à ce sujet. Je fais vite, promis.

Ça aurait été encore plus rapide si tu avais ta moto a vrai dire mais tu n'es pas la seule à avoir perdu son véhicule au festival et tu ne récupéreras ton moyen de locomotion fétiche seulement d'ici un ou deux jours. Alors pour l'instant, tu te contente des transports en commun, pour le meilleur et le pire. Mais aujourd'hui pas de péripéties, tu arrives a bon port assez rapidement.

- Merry. Tu apostrophe la soigneuse alors que tu la rejoins à l'accueil du parc, suivie de près par Hogan, le dernier pokémon en date du avoir rejoint ton équipe.

Toi qui avait dit ne pas vouloir trop de pokémon autour de toi, tu t'es composé une sacrée ménagerie. Mais le fait est que le vent souffle sur Novabi, et il te faudra être prête pour le jour où la tempête s'abattra. Un Galeking était un ajout de choix que tu ne pouvais pas refuser. Enfin, c'est encore un jeune Galekid pour l'instant mais tu vas t'appliquer pour le faire évoluer rapidement. Laissant ton compagnon d'acier inspecter les lieux, tu rejoins directement la soigneuse, non sans jeter un coup d'œil rapide sur l'accueil.

Personne… Parfait.

Sans rien dire, tu l'attire à toi et l'emprisonne avec douceur dans tes bras.

- Désolée… Benjamin a l'art de réussir à me pousser à bout dernièrement. Ce n'était pas une raison pour être aussi sèche, tu le sais bien. Et tu comptes bien te faire pardonner cet impair. Il est pareil à un enfant la veille de Noël en ce moment c'est…épuisant. C'est le mot, il te fatigue. Mais au moins ses frasques idiote ont le mérite de focaliser ton attention sur autre chose que la rébellion qui couve. J'espère qu'il ne t'as pas forcé la main. Ne te sens pas forcée d'accepter l'invitation. Mais… Tu restes silencieuse un instant. Les mots ont du mal à passer la barrière de tes lèvres mais tu te fais violence. Parce que, après le Festival Agricole, tu t'es fait la promesse de ne plus rien garder pour toi concernant Meredith. Mais ça me ferait plaisir que tu viennes. Tu viens appuyer tes mots d'un baiser sur son front tandis que ta main glisse dans sa nuque pour la garder proche de toi. C'est le premier geste tendre que tu inities depuis le Festival d'ailleurs.

Depuis ce baiser…

Ce baiser échangé ce soir-là, alors que vous avez, contre toute attente, fini chez toi. Ton cœur s'emballe rien que d'y repenser et tu sens le rouge monter au joues si bien que tu laisse ta tête reposée sur celle de Merry pour qu'elle ne puisse pas s'en rendre compte. Bien que le tambourin qui te sers actuellement de cœur te trahi…

Tu fermes les yeux un instant, profitant juste. Tu n'es pas là personne la plus démonstrative ou la plus romantique mais tu pourrais rapidement t'habituer à tout ça. Quoiqu'il faudrait encore pouvoir mettre un nom sur ce ça

- D'ailleurs. Je me disais que tu pourrais peut-être m'aider. Je n'ai toujours pas de cadeau de mariage. Tu as beau chasser la question a chaque fois qu'elle effleure ton esprit Faust', il faudra bien que tu t'y confrontes un jour. Parce que tu ne peux pas continuer éternellement à jouer de cette zone floue qui s'est installée entre Merry et toi. Loin de toi l'idée d'en profiter a vrai dire. C'est juste que tu ne sais pas comment amener le sujet et puis, on va pas se mentir ça te terrifie un peu aussi. Et puis… Je me disais qu'après ça on aurait pu rentrer chez moi. Je t'aurais préparé quelque chose à manger…

Tu rougis de plus belle tant parce que tu es embarrassée par la demande qui est inédite que par le souvenir du bazar régnant dans ton appartement la dernière fois.

Tu as une revanche à prendre là. Et puis tous les prétextes sont bons pour un moment seule avec Merry.


 
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Ophélia Afton
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La Belle et La Bodyguard
FT. Faustea Rasphodos


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Le temps passe et pourtant, rien ne reste pareil.
Tes sentiments pour la grande Kalossienne ne sont que plus forts de jour en jour. Le bonheur que tu ressens à ses cotés crève les yeux. Tu n’espère qu’une chose, c’est de lui parler et la voir le plus souvent possible. Tu agis presque telle une adolescente qui découvre l’amour. Honnêtement, s’en est adorable. Il y a longtemps qu’un sentiment aussi doux et léger ne t’avait pas secouée aussi fortement.

Oh et si tu n’en parlais que trop peu à ton grand frère, il se doutait bien qu’un truc se tramait entre Faustea et toi. Toi qui est tellement refermée sur soi-même, toi qui est tellement timide. Voilà que tu prenais davantage soin de ta personne. Tu veillais à bien te coiffer, bien t’habiller et ce, à chaque fois que tu passais du temps avec Faustea. Le petit sourire qui caresse tes lèvres  à chaque fois que tu discutes avec elle ne trompe personne.
Tu craques pour celle qui ne devait qu’être ta garde du corps, Meredith.

Mais pour autant, tu n’es pas facile à aimer, Meredith.
Tu es anxieuse, d’un niveau assez important. Tu as besoin de rassurance, tu as besoin qu’on couvre tes arrières. Tu as du mal à être indépendante, on a toujours tout fait pour toi. Alors déployer ses propres ailes à 26 ans? S’en ai terrifiant, par moment.
Tu réagis facilement au changement de voix, au changement d’ambiance même. Tu remarques facilement ce que les autres jugent anodin, c’est plus fort que toi, c’est ton anxiété qui essaie de te préparer à toutes éventualités.

Te faire 36 scénarios aussi tordus les uns que les autres, pour avoir 36 solutions et réactions prêtes. Ainsi, tu ne seras pas trop prise au dépourvu, non?

D’ailleurs, Faustea change déjà son ton de voix, alors que tes sourcils dessinent une moue inquiète sur ton visage. Elle voulait en reparler…? « O-oui bien sûr, je t’attends Faustea..! »
Bien sûr que tu allais l’attendre.
Tu l’attendras toute la vie si c’était nécessaire.
« Sois prudente… »
Je t’aime.

Tu soupires, alors que ta conversation se termine avec elle.
Puis avec Benjamin qui est sur son départ et ainsi, tu redeviens seule au parc.
Heureusement, Arceus à fait de cette journée calme au possible. Tu n’es pas chargé de l’accueil, tu peux simplement te prélasser au parc, à t’occuper de Pokémon ici et là, d’ailleurs, Heizou et Vitani, ta petite dernière qu’était ton Embrylex, ne manquaient pas de te suivre au talon.
Enfin, talon que la petite roche verte percutait, alors que tu t’arrêtais brusquement, alors que tu pouvais entendre sa voix. Faustea était arrivée!

« Faustea! »
À peine croisais-tu son regard, que te voilà prisonnière de ses bras et franchement? Tu te sentais fondre, alors que tu t’empressais de venir l’enlacer, la serrer contre toi. Naturellement, tu venais apposer ta tête contre son épaule, afin de mieux savourer son étreinte. Ce doux moment de douceur qu’elle voulait bien t’accorder. Tu es chanceuse, Meredith.

Tout comme ses excuses ont le mérite de te surprendre, positivement, alors qu’un léger sourire caresse tes lèvres. Tu es silencieuse, attentive à ses propos. Elle s’excuse, alors que toi, tu l’admires, de légères rougeurs se glisse sur tes pommettes, alors que tu repousses timidement une mèche bleuté poudre derrière ton oreille, dévoilant les perles qui pendent à ton oreille.
« Honnêtement… J’accepterai n’importe quelle activité pour passer du temps avec toi… »
Et voila qu’elle vient à te faire taire en venant t’embrasser sur le front.
Un autre baiser…?
Le rouge n’est que plus fort encore sur ton visage, alors que tes mains se ferment un peu plus fermement contre ses vêtements. Comme si tu avais peur que votre étreinte ne prenne fin?

Si Heizou vous observait depuis un moment, il déployait enfin les ailes pour venir briser l’ambiance, enfin… C’était le plan avant de se fracasser lamentablement le bec au sol, soudainement retenu par les ailes du postérieur par la petite Embrylex qui se laissait lourdement retomber en position assise, clouant avec elle le pauvre Furaiglon au sol.

« Une idée de cadeau… Eh bien… Peut-être… Du Champagne Kalossien..? Ou bien… Un weekend avec un forfait spa et massage..? À moins que Benjamin ai le pouce vert…. » Tu sembles réellement intéressée par cette question, après tout tu as presque assistée au mariage prévu entre Lestat et Elijah… Si ton frère avait été moins chiant, sans doute aurait-il eu son happy ending. Tu répétais là ce que tu avais remarqué sur une liste… Mais les propos de Faustea ne manquaient pas de te prendre de court. Si bien que tu relevais rapidement la tête vers elle. Elle t’invitait réellement chez elle?
Ton sourire te trahissait, alors que tu hochais timidement la tête.
« Je… J’en serai ravie, Faustea. »

Cette idée, cette invitation te ravie complètement Faustea, tes rougeurs parles pour toi. Alors que tu viens doucement glisser ta main contre celle de la brune. Est-ce ça, le bonheur?
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FT. Meredith Burton


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Toi qui déteste voir les gens entrer dans ton espace personnel, toi qui fuis tout contact physique comme la peste depuis des années, voilà que tu te retrouves à enlacer Meredith comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Évidemment, la soigneuse ne se fait pas prier pour te rendre ton étreinte. A son soupir se mêle discrètement le tien.

Qu'il est doux et agréable de la tenir comme ça au creux de tes bras Faust', n'est-ce pas ?

Tu pourrais rester ainsi pour l'éternité, prisonnière de ce cocon de douceur que sont les bras de ta protégée. Tu sens ton cœur faire un double salto alors que Meredith répond à l'invitation par l'affirmative. Ses mots te réchauffent jusqu'au fond de l'âme. Pour quelqu'un comme toi, dont la présence s'est souvent faite ressentir comme indésirable ou passant au second plan, qui a vécu comme un Lougaroc solitaire des années durant, c'est tout nouveau cette sensation de savoir que quelqu'un t'attend, qu'on veut passer du temps avec toi en priorité. C'est réconfortant tu ne vas pas mentir. Et si tu t'écoutais, tu emmènerais de ce pas Merry loin de Primcore pour tout le weekend.

Parce que toi aussi, tu te surprends à vouloir trouver des occasions pour passer du temps en sa seule compagnie.

Malheureusement pour toi tu as des responsabilités qui t'appellent. Il faut vraiment que tu trouves un cadeau pour ton clown de subalterne. Heureusement, Merry a toute une série de suggestions à te faire.

- Ben doué avec les plantes ? Tu ricanes. Je ne le laisserai même pas s'occuper d'un cactus. Voilà donc ce que tu penses de Benjamin Faust ? Oh bien sûr que non. Tu l'apprécie plus que tu ne veux bien l'avouer. C'est un imbécile heureux mais c'est ton imbécile heureux. Il te mène la vie dure en ce moment mais tu ne l'échangerais pour rien au monde. Parce qu'il a ton entière confiance, parce qu'il est le seul à qui tu peux confier la sécurité de Merry sans appréhension.

Mais pour l'instant Benjamin est bien loin de toutes tes pensées. Tu n'as d'yeux que pour ta protégée à qui tu souris alors qu'elle accepte ton invitation.

- Alors allons-y… Souffles-tu tandis que tes doigts viennent emprisonner la main timide qui les effleure. Il y a un plat en particulier qui te ferait plaisir ? Je te propose de passer à l’épicerie. On pourrait éventuellement aller voir si on trouve l’inspiration pour Benjamin dans le centre-ville avant. Qu’est-ce que tu en penses ?

Toi, tout te convient du moment que Meredith reste à tes côtés.

***

Si le plan initial était de partir trouver l'inspiration pour le cadeau de  Benjamin, ça a quelque peu changé en cours de route et vous voilà chez le concessionnaire moto. Tu ne t’attendais pas à avoir des nouvelles avant quelques jours mais ça a été plus fort que toi, tu n’as pas pu résister à l’idée de pouvoir de nouveau te déplacer par tes propres moyens. Et te voilà à déambuler dans les allées dédiées à l’équipement - le tien n’a pas résisté aux intempéries du Festival Agricole - avec une petite idée en tête.

- Merry, attends. Tu t’arrêtes et te hisses la pointe des pieds pour attraper un casque aux teintes bleues ciel que tu tends ensuite à la soigneuse. Tu veux bien essayer ça ? Tu l’aide à enfiler le casque avant de t’écarter de quelques pas et… On dirait un Bekaglaçon.

D’éclater de rire.

Le résultat est complètement inattendu, si bien que tu as du mal à te retenir. Tu ris. Sincèrement. Sans cynisme. Avec légèreté. De bon cœur. Depuis combien de temps n’as-tu pas ri ainsi Faust’ ? C’est si loin que tu ne t’en rappelles même plus. Tu avais oublié à quel point ça pouvait faire du bien.

Tu découvres à quel point vivre en toute insouciance peut être plaisant. Et la jeune femme à tes côtés n’y est pas pour rien.

- Pardon… Souffles-tu alors que tu rejoins Merry et l’aide à se débarrasser du casque. Je ne m’attendais pas à ce rendu-là. Tu te hisses de nouveau sur la pointe des pieds pour remettre le casque à sa place avant de t’en saisir d’un autre. Et celui-là ? Qu’est-ce que tu en penses ? Tu observes avec attention la protection qui gît entre tes mains, n’osant subitement plus croiser le regard de ta compagne. En fait… Le temps devrait être clair et sec demain et… Je me disais qu’on pourrait passer la journée à Port-Divitia. On aura plus de possibilités pour trouver un cadeau de mariage digne de ce nom. Prétexte que tout cela. Tu pourrais tout aussi bien trouver ce qu’il te faut à Primcore mais l’idée d’une virée à moto et d’une parenthèse en compagnie de celle qui fait chavirer ton cœur te paraît particulièrement séduisante. Tu pourrais passer la nuit à la maison et on pourrait partir à la première heure demain. Dire que tu es aussi rouge qu’une baie tomato à ce stade est un euphémisme. C’est vraiment toi qui vient de faire cette proposition Faust’ ? Où est donc passé l’Ursaring solitaire et ronchon ne supportant pas la présence d’autrui ?

Il s’est laissé apprivoiser sans s’en rendre compte…

Et puis, bientôt, les temps seront sombres… Tu ne sais pas si tu en réchaperras. Alors tu veux profiter de chaque instant, chaque infime seconde que Meredith voudra bien t’accorder.

- Je peux aussi venir te chercher demain dès la première heure. Te reprends-tu alors que tu te rends compte que la demande est peut-être audacieuse et très certainement problématique. Parce que tes nuits, elles sont loin d’être douces et reposantes. Mais ça… Tu n’y songes même pas pour l’instant à vrai dire. Ou… On peut aussi rester au plan initial. C’est toi qui vois. Finis-tu alors que tu lui tends le casque avant de reporter ton attention sur les autres articles.

Tu es toujours aussi rouge et embarrassée au plus au point. Tu sens même l’irritation te gagner un peu alors que tu as l'impression de te conduire comme une adolescente de seize ans qui vit ses premiers émois.

Mais Faust’... Le fait est que ce sont bel et bien tes premiers émois, même si tu as plus du double de l’âge.

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