Un jour creux. Alice & Tom s'étaient levé du mauvais pied et, au grand damne du dernier, la météo ne permettait pas une sortie à la plage. La piscine quant à elle, ne parviendrait pas à apaiser cette sorte de vague à l'âme qui accablait le grand dadais. Les voilà donc tous deux, en bons Dupond & Dupont à s'aventurer jusqu'à la station de biologie marine. Un endroit pas si fréquenté que cela, semblait-il, mais aux charmes tout à fait appropriés aux intérêts des deux loustics. Chaudement couvert, Tom soutient d'une main son partenaire contre son torse, pour le protéger du crachin.

Le blond sent d'ici le vent balayer durement les côtes et pourrait presque entendre les vagues s'abattre avec violence contre les rochers. Si seulement il avait pu nager... Les embruns lui émoustillent les nasaux tandis qu'il poursuit son périple jusqu'à son pâle substitut. Une, deux volées de marches, quelques centaines de mètres et il pouvait contempler la bâtisse. Pas si impressionnante que cela, mais pas si grave, l'attraction principale est sous le niveau de la mer. Allant pour entrer, Tom remarque qu'Alice s'est mit à grelotter. Il préfère donc le glisser dans son pardessus avant de procéder.

La lumière artificielle du bâtiment lui fait cligner des yeux. Le temps de s'adapter au contraste, il est accueilli par une employée qui lui désigne la billetterie. Il l'a salut d'un geste, sans l'avoir vue, ayant porté l'une de ses mains à ses yeux, puis se dirige vers l'endroit indiqué. Aussi chaleureusement que possible, c'est-à-dire pareil à des braises qui auraient pris l'eau, aujourd'hui, Tom demande un ticket pour lui et son Loupio. Un billet suffira apparemment alors qu'il continue de marcher d'un pas rythmé vers le véritable début de l'aquarium.

Il passe d'une traite devant tous les jolis tours des Obalies et s'enfonce plus profondément. Il recherche les abysses, du moins ce qui s'en rapprochera le plus, les fonds marins. Il éclipse donc également rapidement le théâtre de couleurs chatoyantes des Luminéons avant d'arriver au plancher océanique tant recherché. Tom soupire, d'un soulagement relatif avant de s'accroupir auprès d'un hublot. Il peut distinguer quelques Froussardines et un Hypocéan dans la pénombre. Le calme revient. Suffisamment réchauffé, Alice décide de se manifester sous la forme d'une plainte électrisante, qui réveille M. de sa rêverie.

Sans conscience de son environnement, il se lève ravi de pouvoir retirer son manteau qui lui tenait maintenant trop chaud et ouvre grand son manteau pour laisser respirer son compagnon. Ce geste désinvolte semble lui faire heurter quelque chose, ou plutôt quelqu'un. « P-Pardon !!.. »

La fin de l’automne approchait et nous offrait un temps maussade. Je n’aimais pas tellement ce temps, cela me rappelait la région de Galar. Je me sentais étrangement mélancolique, dans cette humeur où j’avais juste envie de rester chez moi enroulé dans un plaid à m’afférer sur mes créations. Quoique, cette chose qui me passionnait tellement il y a quelques mois… Pas tellement que je m’en étais lassé, enfin peut-être que si, mais… J’étais là devant le peu de pierre qu’il me restait, j’avais réalisé toutes mes idées et maintenant, plus rien ne me venait. Cela faisait combien de temps que j’étais planté là, à bougonner à la fois mon ennui et mon manque d’inspiration. Cette horrible sensation d’avoir le cerveau empêtré dans un mélange de sable et de boue, je détestais ces jours.

Comment perdre une journée pour rien du tout, alors que des choses à faire, j’en avais... Plein ? Le ménage, par exemple ? Ranger mes affaires qui traînaient partout dans l’appartement. Oui, il fallait que je le fasse, mais… cela pouvait aussi être fait demain après tout. Depuis combien de temps, je me disais cela ? Je ne savais plus. Je n’étais plus à un jour près de toute façon. Alors qu’est-ce que j’allais faire ? De la lecture ? Je n’en avais pas tellement envie non plus…

Piégé dans mes pensées, ce fut finalement un jappement de Watson qui me ramena à la réalité. Je soupirai, heureusement qu’il était là pour me ramener à la réalité et me forcer à me bouger les fesses, si ce n’était pas pour lui, je serais resté toute la journée-là, à cogiter au lieu de faire quoi que ce soit. Malgré le temps, Watson avait besoin de sortir, je n’avais pas très envie de nettoyer le peu de sol visible en catastrophe… Il fallait vraiment que je fasse le ménage. Libérer mon sol dès qu'une fois rentrée était ma nouvelle priorité, peut-être qu’une fois l’appartement propre, j’allais être à nouveau productif. Watson tourna en rond en couinant ce qui me ramena à nouveau à la réalité. Je m’étais encore égaré dans mes pensées.

Le Caninos de Hisui n'aimait pas tellement la pluie, était-ce vraiment étonnant ? À peine avait-il fait ses affaires qu’il couinait déjà pour rentrer. Mais je ne l’entendais pas vraiment comme ça, puisque j’étais dehors autant en profiter pour aller visiter. Cela faisait plusieurs mois que j’étais à Novabi, j’avais encore bien des choses à voir.

Évidemment, je n’avais pas de parapluie, cela faisait plusieurs mois, que je devais m’en acheter un, mais que cela me sortait sans cesse de la tête. Heureusement, ce n'était que du crachin. Je soupirai, s'abritant avec la capuche de ma veste, jusqu’à ce que j’arrive enfin à destination.

Je prenais mon temps dans les différentes salles, devant les différents bassins. J’avais une certaine fascination pour les pokémon aquatiques depuis très jeune déjà. Il y en avait tellement comparé aux autres types, et de tellement différents et identiques à la fois. Je repensais à Loid, c’était un Larméléon qui était mon partenaire lorsque je vivais encore à Galar. Heureusement, je le savais bien plus heureux avec son nouveau dresseur qu’avec moi. J’étais encore une fois dans mes rêveries quand tout d’un coup, je sentis quelque chose me heurter fermement l’épaule, cela me fit plus sursauter que mal, ce qui fit gronder Watson qui se mit sur la défensive.

« Calme-toi Watson. »

Il avait tendance à stresser un peu pour rien du tout des fois… Heureusement, il se calma rapidement s’asseyant au pied. Je levai la tête vers la personne qui se confondait en excuses…

« Ce n’est rien. Ne vous en faites pas. »

Ce n’était pas comme si j’avais été très attentif moi non plus.

« Excusez Watson, il est parfois un peu anxieux. »

J’étire un léger sourire gêné, qui disparu aussitôt que je vie deux petites lumières qui attirèrent mon attention.  

« Hé mais c’est un Loupio, c’est la première fois que j’en vois un hors d’un bassin. »  Dis-je avec un ton intriguée.

J’aimais beaucoup ces pokémon, même leur nom était mignon. Alors en voir un de si prêt me fascinait. Cela dit leur double type me générait un peu d’anxiété, genre… Est-ce qu’on se prenais un coup de jus si on se baignait avec ?