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Les événements du Festival agricole t’ont chamboulée bien plus que tu ne voudrais l’admettre. Tu sais que c’est normal, que c’était un événement traumatisant pour tous‧tes ceux qui y ont assisté, même pour ceux qui n’y étaient pas. Sauf que ce que tu ressens dépasse le simple choc après des moments éprouvants. Oui, il y avait les blessures physiques, la fatigue, la peur de devoir te retrouver face à face à un autre légendaire un de ces jours, mais c’est plus que ça. C’est que la tragédie a remis en cause ta vision de Novabi. Certes, t’étais contre l’Organisation sur le principe, c’était trop opaque pour que tu leur fasses confiance. Le prix pour venir à Novabi était trop cher pour ce que ça vous offrait. Mais tout ça c’était théorique, c’était des problèmes que tu avais dans l’idée.
Mais en plus l’Organisation ne vous garantissait pas un minimum de sécurité ? Ne vous offrait pas une garantie que les événements qu’ils organisaient seraient protégés ? Ça aurait été une chose si ça avait été une attaque de la part de la Résistance, mais vous n’en êtes pas encore là et surtout, c’était loin d’être le cas. C’est leur système qui avait fauté, leur erreur.
Leur faute.
Ils n’étaient même pas intervenus à temps. Certes, tu n’as aucun doute quant au fait que certains des dresseurs qui ont combattus devaient être des représentants de l’Organisation - tu n’as pas eu la chance de côtoyer directement les co-dirigeants présents - mais quand même. Quelle a été la réponse officielle si ce n’est que des secours arrivés bien trop tard ? C’est des citoyens comme les autres qui sont intervenus, c’est plusieurs membres de la Résistance. Vous avez été plus utile à contrer la menace que ceux qui auraient du vous protéger.

Et ça change beaucoup pour toi, ça vient rendre les demandes que tu pourrais avoir bien plus concrète. Ça te donne une raison de te battre. Parce que de quel droit vous observent-ils s’ils ne peuvent pas empêcher de telles tragédies ? Ça a rehausser l’importance de la cause, de la lutte dans laquelle tu t’étais engagée.
Mais c’est aussi plus complexe que ça. Si tu te rattaches à la cause de la résistance, c’est parce que la seule certitude s’y trouve : Soren. Peut-être que si tu réfléchissais plus longuement, si tu te laissais y penser, tu réaliserais que ce n’est pas la solution à tous tes problèmes. Que ton avis sur la question est bien plus ambivalent que ça, que tu ne sais pas ce qui est mieux en fait.
Qu’importe. T’as tout de même pris la décision de t’impliquer davantage auprès des Étincelles. C’est pour ça que t’as donné rendez-vous à Faustea dans un parc de Primcore. C’est ta supérieure après tout, celle vers qui tu peux te tourner pour t’impliquer davantage. Du moins tu l’espères. T’esquisses un mince sourire lorsque tu la vois apparaitre dans ton champ de vision. « Bonjour Faustea. » La voix douce, les gestes décontractés. La collaboration dans le feu de l’action t’a amenée à la conclusion que tu peux lui faire confiance, quoi qu’il advienne. « J’espère que tu vas bien ou en tout cas mieux après tout ça. » C’est une façon bien trop simple de parler de tout ça, mais tu ne veux pas sembler trop véhémente, attirer l’attention des autres n’est pas dans ton intention. Tu veux juste discuter avec elle, quitte à y aller doucement.
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FT.Peggy Fawkes


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Plantée au beau milieu de ton salon, les yeux fixés sur l’écran de ta télévision, tu écoutes d’un air absent les nouvelles qui défilent en boucle sur toutes les chaînes depuis des jours et des jours. Les images défilent, ressassant inlassablement le désastre du Festival agricole. L’affaire est décrite comme une tragédie imprévisible, un triste événement qui marquera à jamais l’histoire de Novabi.

Un ricanement t'échappe.

Ce qui est surtout historique à ton sens, c’est le manque de compétence flagrant de l’Organisation. Tu sais mieux que quiconque que l’apparition d’un Légendaire était la dernière chose qu’on pouvait prévoir. L’attaque de Volcanion relève de l’imprévisible, voire de l’impossible. Mais les conditions climatiques et les migrations en masses de fin septembre étaient annonciatrices de quelque chose, ça, c’est indéniable. Et force est de constater que rien n’a été mis en place en prévision d’une quelconque catastrophe. Les secours et les forces armées sont arrivées trop tard.

Bien trop tard…

Lestat aura beau présenter les choses sous tous les angles qu’il désire, faire tous les discours de soutien qu’il le souhaite, cela n’effacera en rien le cuisant échec subi par les siens.

- Je n’aimerais vraiment pas être à ta place. Oh non. Tu ne la voudrais pour rien au monde, d’autant que son calvaire ne fait que commencer.

Mais la tienne n’est peut-être pas plus enviable, à vrai dire. Si Lestat est indéniablement celui qui est pris au centre du tourbillon médiatique qui secoue Novabi depuis des dizaines de jours, s’il est celui à qui on demande sans cesse des comptes et qui doit assumer et gérer cette crise, tu portes également ta propre croix.

Toi, c’est ton cœur, ton devoir de cheffe rebelle et la piété filiale qui te tourmentent.

Après ce qu’il s’est passé au Festival Agricole, la rébellion ne peut plus se permettre de rester dans l’ombre. C’est pour vous l’occasion rêvée pour entrer en action. Vous vous devez d’attaquer tant que l’Organisation est affaibli et concentré ailleurs, tant que son hégémonie est remise en cause et que vos actions peuvent se retrouver légitimées. Toi et les deux autres chefs sont d’accord sur ce fait et des plans ont déjà commencé à se dessiner. Dans quelques jours, vous vous regrouperez tous au Berghain et à partir de là…

Il n’y aura plus moyen de faire marche arrière…

Beaucoup attendent cet instant avec impatience, tu le sais. Ils sont nombreux, ceux qui ont montré le fervent désir de faire bouger et avancer les choses, surtout après la catastrophe de Port-Wisteria. Et c’est l’une de ces âmes animées par le désir de combattre une bonne fois pour toute que tu rejoins aujourd’hui, dans un parc non loin de chez toi.

- Bonjour Peggy. Tu lui rends son salut alors que tu te plantes devant elle, une lueur de sympathie dans le regard malgré tes airs patibulaires habituels.

Paradoxalement, il n’y a pas que du négatif qui sera ressortie du Festival Agricole, du moins de ta propre expérience vécue à ce dernier. Peggy fait partie de ces points positifs. Membre relativement discrète jusqu’alors - ou que tu avais encore très peu remarqué - elle s’est révélée être une aide providentiel, un atout que tu es heureuse de compter parmi tes rangs, une personne à qui tu sais pouvoir faire confiance.

- Je ne suis pas la plus à plaindre dans l’histoire. Oh non, tu t’en est relativement bien tirée, contrairement à certains. Le pauvre Wesley est toujours à l'hôpital et Peggy elle-même ne devrait peut-être pas se trouver ici. C’est plutôt à toi qu’il faudrait demander ça. Comment te sens tu ? Vous discutez comme si de rien n’était, comme de vieille connaissance qui se retrouve. C'est étrange. Jamais tu n’arrives à te faire à ce sentiment, à cette étrange impression que laisse le retour à la normale après un combat.

Mais c’est ainsi, la vie continue malgré tout. Chacun retourne à ton train-train habituel sans même avoir conscience de la menace qui gronde.

Petit message HRP
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Est-ce que t’as pleinement muri ta décision d’approcher Faustea pour t’impliquer davantage dans la rébellion ? Oui et non. C’est principalement une réaction à ce que t’as vécu lors du Festival agricole, quelque chose d’inconscient que tu ne cherches pas à contenir. Il est temps d’agir, d’aller à l’encontre de cette Organisation qui n’a pas su vous protéger. Peut-être que tu le regretterais après coup, lorsque le prix d’une telle lutte se ferait sentir, mais pour l’instant, ta décision semble être la bonne. Ça te suffit, qu’importe si tu n’as pas pesé tous les tenants et aboutissants, tant pis si c’est une décision similaire qui t’a coincée sur cet Archipel. Il faut croire que tu n’apprends pas de tes erreurs avec le temps, mais ça n’a rien d’étonnant. T’as beau te targuer d’être une personne réfléchie, d’avoir une certaine patience, tu restes aussi bien trop émotive pour ton propre bien. C’est ce qui jouent dans les suites de la tragédie : tes émotions, tes impulsions. C’est une façon de faire du sens d’une situation impossible.

Et puis au final, qu’as-tu vraiment à perdre de t’impliquer dans la rébellion ? Ta liberté ? Ce n’est pas comme si tu en avais dans cet Archipel où ce n’est - au mieux - qu’un concept obscur. Ta vie ? Elle a été risquée par ta seule participation à un événement qui se voulait paisible. Tu pourrais perdre Soren oui, mais t’es consciente que c’est un réel risque peu importe ce que tu fais dans l’histoire. T’as donc rien à perdre et tout à gagner. C’est du moins ce que tu dis en ton fort intérieur alors que tu attends Faustea.
L’attente n’est pas longue, ça t’évite de trop te perdre dans tes pensées et risquer de tomber dans une spirale. Ça te permet d’être pleinement à l’aise face à ta supérieure, de remarquer qu’elle ne semble pas opposée à votre rencontre d’aujourd’hui. En soit, tu le savais déjà, sinon elle n’aurait pas accepté, mais la lueur de sympathie que tu crois lire dans son regard est rassurante. Vous êtes sur la même longueur d’ondes, au moins un minimum. Ça s’entend aussi dans l’échange, même s’il se compose principalement de platitudes - fussent-elles sincères. « Il y a pire que moi aussi. » Tes pensées vont à Wesley, durement blessé, mais pas uniquement. T’as écopé plus que la moyenne - du moins si on ne compte pas les morts - mais tu n’es pas dans le pire état. « Je vais bien. Il me faudra un peu de temps pour que mes blessures guérissent complètement mais c’est sur la bonne voie. » Tes blessures t’importent peu en soit. Tu n’as plus terriblement mal et les médecins ont considérés que rester à l’hôpital n’était pas une nécessité si bien que tu t’estimes être suffisamment guérie pour passer à autre chose.

Cet autre chose, c’est la demande que tu veux faire à Faustea. Tu pourrais surement combler la conversation avec un peu plus de platitudes, mais tu n’as pas l’impression que c’est quelque chose que l’autre rebelle apprécierait. T’as pas non plus envie de lui faire perdre son temps. Reste à savoir comment aborder le sujet, comment préserver l’image de deux vieilles connaissances qui discutent dans ce parc. Tu ne peux pas parler ouvertement de la Rébellion, des projets que vous pouvez avoir. Tu ne les connais même pas les projets de toute façon, tu sais juste ce que tu veux toi. « Mais ce qui s’est passé m’a appris quelque chose. » Quelque chose de plus qu’un dédain profond pour l’Organisation qui n’a pas su vous protéger. « J’aimerais agir, faire quelque chose. » Tu restes floue, mais la détermination qui se lit dans ton regard n’implique qu’une chose : la cause que vous aviez en commun. « C’est pour ça que je voulais parler avec toi, pour m’impliquer davantage. » Comment exactement ? Tu ne sais pas, tu n’oses pas devancer la chose. Tu ne sais même pas si tu as suffisamment fait tes preuves à ses yeux. Alors tu attends, t’appréhendes son verdict, tu guettes sa réaction. Chaque chose en son temps.
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Non, vous n’êtes pas les plus à plaindre dans cette tragédie, c’est un fait indéniable. Certains, comme Wesley, sont grièvement blessés et resteront marqués à vie. Certains ont perdu leur maison, ont vu toute leur vie balayée en un seul instant. Sans parler de tous ceux qui ont péri. Et cette simple pensée te ramène à ce visage sans vie, à cet homme inconnu que tu as extirpé des décombres et aussitôt recouvert d’un drap mortuaire.

- Essaie de te ménager tout de même en attendant.

Tu ne la connais pas plus que cela mais tu sais que Peggy est loin d’être une chose fragile ou une princesse attendant que son prince vienne la secourir. Ce n’est, en tout cas, pas l’impression qu’elle a donné durant le festival. Mais tu es comme ça, tu ne peux t’empêcher de te soucier des tiens, de vouloir les protéger à tout prix tout en sachant que c’est impossible. Si ça ne tenait qu’à toi, chaque Étincelles serait tenu loin des conflits à venir.

Sauf que tu ne peux pas gagner cette guerre toute seule.

Non, tu vas avoir besoin de chaque rebelle, de chaque dresseur prêt à se démener pour la cause, de chaque pokémon capable de combattre. Vous n’aurez peut-être pas de seconde chance alors autant mettre tous les atouts de votre côté. Et Peggy est l’un de ces atouts. Tu le sais. Comme tu sais pour quelle raison elle a demandé à te rencontrer aujourd’hui, ce qui ne t’empêche pas d’être quelque peu contrariée par la demande. Oh, ce n’est pas que tu ne crois pas en ses compétences. La rébellion a besoin de dresseurs accomplis comme Peggy. Le problème est tout autre.

C’est une personne de plus qui pourrait mourir à cause de tes ordres.

Et ça, c’est assez difficile à gérer pour toi. Tu es une combattante, pas une meneuse quoique puisse en penser les autres. Mais c’est le rôle qui t’es incombé, celui que Prim’ a tenu à te laisser, celui que Marcus t’a légué. Tu veux faire honneur à la confiance du Doc’ et honorer la mémoire de ton père de cœur.

Si Peggy veut s'investir plus pour la cause rebelle, ainsi soit. Mais avant cela…

- Suis-moi, il y a trop d'oreilles indiscrètes par ici.

Ça reste un petit parc au milieu d’une zone résidentielle, après tout. Et même si l’endroit est relativement vide, tu as peur des oreilles indiscrètes qui pourraient traîner. Tu en connais un autre d’endroit, bien moins fréquentés, avec quelques angles morts.

C’est vers le cimetière de Primcore que tu entraines Peggy.

Il n’y a pas âme qui vive en dehors de vous. Seulement la quiétude et de vieux fantômes. C’est vers ces derniers que tu entraines Peggy. Parce qu’une image est parfois bien plus percutante que des mots.

- Sohan. Chloé. Samwell. Ce sont les noms de ceux qui nous ont précédés Charlotte, Oliver et moi. Expliques-tu à la jeune femme qui t’accompagne alors que vous vous êtes arrêtée sur la tombe de Sohan. Chloé et Samwell sont enterrés un peu plus loin. Ce sont des noms qui sont tombés dans l’oubli depuis des années. Personne ne semble se souvenir d’eux. Tu ne les connais pas toi-même. Leur nom te sont parvenus par Marcus. Ils sont morts avant même d’avoir eu la possibilité d’agir. Il pourrait nous arriver la même chose. On pourrait se retrouver six pieds sous terre. Mais à l’inverse vous aurez le temps d’agir, parce que l’occasion qui se présente est parfaite et trop belle pour ne pas en profiter. Nos proches pourraient se retrouver ici. Certains de nos compagnons finiront sans doute ici. Toi, tu es certaine que c’est ce qui t’attends. Tu as cette morbide conviction que tu ne quitteras pas Novabi vivante. Le Festival Agricole n'était que le début. C’est une guerre qui se prépare, Peggy.  Délaissant la tombe de Sohan, tu plantes yeux dans ceux de l’autre jeune femme, tant pour jauger sa conviction que pour que tes mots impreignent son esprit. Et dans cette guerre, on sera les méchants. Il y aura des morts. De leur côté, du nôtre mais des innocents perdront certainement la vie aussi. Parce que c'est toujours ainsi. Il n’y a pas de gagnant, pas de perdant, juste des survivants et leurs blessures, physiques comme mentales. Je ne remets pas en cause tes compétences ou ta détermination mais je veux que tu prennes conscience que si tu plonges dans ce conflit, ça te collera à la peau pour le restant de tes jours. Non, on ne se débarrasse jamais de ces fantômes-là.  Tu en sais quelque chose, ils te hantent depuis si longtemps après tout. C’est un poids qui pèsera pour toujours. Alors réfléchis bien.

Intérieurement, tu espères qu’elle se ravise. Parce que tu ne souhaite à personne de vivre ton enfers, même pas au pire de tes ennemis. Mais tu sais qu’elle ne le fera pas. Parce que personne ne peut fermer les yeux sur ce qui s’est passé au Festival Agricole de Port-Wisteria. Et si tu étais à la place de Peggy, tu sais que tu t’enrôlerais quand même. C’est ce que tu as fait il y a des années de cela après tout. Tu as rejoint l’armée parce que tu voulais être utile et faire quelque chose qui te semblait bien.

- Mais sache que ton aide est plus que bienvenue et que je serai honorée d’avoir une alliée de ton acabit.

Toute aide dans ce combat sera la bienvenue à vrai dire.


Désolée pour le bad mood TwT
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Difficile de parler de votre cause de façon suffisamment floue pour fausser les potentielles oreilles indiscrètes et assez clairement pour que vous puissiez vous comprendre. Tu le sais et pourtant, tu ne vois pas comment t'aurais pu faire différemment. Ce n'est pas comme si vous aviez un langage secret composé de grognements qui aurait pu te permettre de passer ton message et de te faire comprendre par ton interlocutrice. Tu la laisses donc prendre les rênes en hochant la tête lorsqu'elle te fait signe de la suivre et en lui emboitant le pas hors du petit parc. Tu ne peux pas t'empêcher de te dire c'est dommage, que le parfum des fleurs qui persistent malgré la saison te manquerait et c'est d'autant plus vrai quand tu vois où elle t'amène : le cimetière de Primcore.
Tu continues tout de même de la suivre sans rien dire et surtout, en te demandant où elle veut en venir. T'as la réponse assez vite quand elle se poste devant trois tombes, trois noms : Sohan, Chloé et Samwell. Tu ne connais rien d'eux et pourtant, tu ne manques pas de comprendre que c'est important, qu'ils sont importants. Ils le sont, vraiment, elle te détaille la chose et tu écoutes avec une attention évidente. Puisque tu n'as pas à te soucier que vous soyez entendue, tu peux te le permettre et laisser ta garde se baisser un peu pour réellement écouter l’information partagée. Et tu apprends nécessairement, parce que ce ne sont pas des noms que tu connaissais avant maintenant. Surtout, tu te retrouves confrontée à quelque chose de gros et plus violent que tu ne l'aurais cru : une guerre. C'est le mot qu'utilise Faustea et tu ne trouves aucune façon de l'éviter, aucune façon de limiter la violence derrière ses paroles. Et puis, est-ce que ce serait vraiment ta place ? C'est toi qui a demandé à t'impliquer, toi qui t'es bâtie des résolutions à la suite du Festival agricole et qui souhaite à présent les réaliser. Es-tu prête pour ça, prête à prendre la position du méchant, d'être impie et causer des souffrances à des innocents ? La réponse pourrait étonner et pourtant, elle se fait évidente dans ton esprit : oui, t'es prête à balayer certaines certitudes pour parvenir à tes fins, vos fins.

Tu prends tout de même le temps de soupeser les paroles de l'autre rebelle et vraiment te demander ce que ça implique. Parce qu'elle te le demande et t'offre l'occasion de le faire. Et tu sais que ce n'est pas une décision à prendre à la légère, sur un coup de tête, qu'importe si elle est déjà prise dans ton esprit. « Je sais que c'est un poids qui me restera à jamais sur le coeur et peut-être que je le regretterai plus tard, mais ma décision est prise. » Tu le dis sans détour et sans aucune hésitation. Peut-être que les regrets viendront plus tard et peut-être que le combat te coutera plus cher que tu ne peux l'imaginer, mais rien y fait : tu dois t'impliquer. Tu dois le faire en raison de tout ce que vous avez vécu au Festival et, surtout, parce que la personne la plus chère à tes yeux est déjà dans le combat. Tu risques déjà de la perdre, autant te battre à ses côtés et essayer de le protéger. Tu te gardes de dire la chose à Faustea, préservant le secret autant que possible et n'ayant aucune envie de l'importuner avec ça peu importe à quel point c'est une évidence. « Je ne peux plus fermer les yeux après ce qu'on a vécu et je ne voudrais pas. Tant pis si cela me place du mauvais côté pour le public et que ça fait de moi une méchante. » Tu le regretterais peut-être et pourtant, tu ne doutes pas un instant. Si le discours de l'autre rebelle aurait du te décourager, c'est plutôt l'inverse qui est arrivé et elle doit le voir dans ton comportement. « Je m'en remets donc à toi et tout l'honneur d'être ton alliée est le mien. » T'es sincère, c'est évident, et tu ne cherches pas à le cacher : le Festival agricole t'a montré que tu pouvais avoir confiance en Faustea de ça tu es sure.
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