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boy you dream of ☼ leslair 05
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living in your subconscious
FT. Blair


Pokémons Présents









Cette séance tatouage avait été... Bizarre. S'il n'avait tenu qu'à lui, il l'aurait annulée. Reportée. Il aurait attendu que le froid qui les avait glacés ne se soit tassé pour qu'elle se déroule dans la même quiétude que la première. Mais il ne l'avait pas fait. Parce que quelque part, il avait espéré que l'eau ait coulé sous les ponts, depuis. Que la tension qui les habitait se serait adoucie et qu'ils n'aient pas besoin d'en reparler. Mais depuis qu'ils s'étaient revus, ils n'avaient fait que parler du mauvais temps et de la température en chute. Rien d'autre. Rien que ça. Et lui, allongé sur son ventre et visage tourné vers la fenêtre alors que dans le silence ne régnait que le vrombissement de la machine, n'avait cette fois-ci pas réussi à fermer l'œil ne serait-ce qu'une seule seconde. Peut-être parce que cette fois, c'était plus douloureux. Peut-être aussi parce qu'il n'arrivait pas à faire autre chose que réfléchir à quoi dire à Blair pour briser la couche épaisse de glace qui s'était formée entre eux. Mais quand le brun finit son travail, qu'il lui annonce qu'il peut se rhabiller, qu'il le fait et qu'on lui explique à nouveau les soins, Leslie n'a toujours pas trouvé comment débuter la conversation. Et ça le frustre. Ca fait vibrer un sentiment désagréable de le sentir s'échapper, encore une fois.

Alors une fois le cash déposé sur le comptoir, professionnel, quand il sent que la fin de leur rencontre arrive, il est impulsif. « I don't care if you think I'm not the same as before. » Il ne le regarde pas dans les yeux, regard baissé sur sa main posée sur le bois. Intensément. Il inspire profondément avant de relever les yeux vers Blair. « I know that what Alex told you triggered you, and to be honest I want to say you're the only one to blame. Because you're the one who left and because you brought up the subject. » Et dans ses mots ne trainait aucune rancune. C'était énoncé comme des faits. Comme une affirmation qui lui disait : assume tes bêtises. Et s'il reparlait du fait qu'il était parti, toutes ces années auparavant, ça n'était clairement qu'énoncé comme une remarque parmi d'autres. Leslie ne semblait pas s'en préoccuper, pour le coup. Ils en avaient après tout assez discuté. « Yes, she knows me. But wasn't part of our deal to learn each other again? » Qu'il demande, finalement, et il a les sourcils froncés, les épaules raides. Il est tendu. Et s'il n'a pas envie de lancer un argument, il sent que c'est pourtant inévitable. « I don't know why you acted like that, but- Okay, I just want to understand you. »
dont make me bad, bad addicted to you (dsl j'ai que des chansons dans la tête)
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FT. Leslie


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Peut-être que Leslie se lasserait de leurs conversations toutes en platitudes et monosyllabes; peut-être, Blair pense, que ça serait suffisant pour qu’il annule lui-même son rendez-vous. Sauf que la réalité est bien différente, la date fatidique se rapproche et Leslie ne démontre aucune intention d'annuler ou du moins de reporter la session. Alors c’est un Blair un peu malaisé, mais surtout fuyant qui l'accueille avec une stérilité comparable à son studio. C’est bien parce qu’il doit avoir un contrôle absolu sur son aiguille qu’il ne se laisse pas la jambe aller au rythme de la musique qui joue en arrière-plan. D’ailleurs, il pu profiter de celle-ci, car tout comme lui, Leslie était bien décidé à ne rien dire. Pas qu’il s’en plaignait, c’était mieux ainsi. Thorns roupillait dans son coin usuel alors que Pozëmka, qui avait eu le temps d’apprivoiser les lieux, dormait dans un panier expressément arrangé pour elle. Blair retient un soupir, si la séance précédente s’était déroulée en toute légèreté, celle-ci lourde et strictement professionnelle. Retenant un soupir, il examine le dos de Leslie à la recherche de détails à ajouter histoire de prolonger le moment, car, ah, qu’il redoute la fin. Il ne sait pas exactement à quoi s’attendre et ça lui fait peur; peut-être que Leslie s’en tiendrait qu’à payer et partirait. Peut-être que non. Mais toute chose a une fin, et Blair fini de bander l’épaule abusée et réciter sans réel émotion le protocole de soin.

Il pense être tiré d'affaires lorsque vient le paiement, sauf que Leslie lui prouve le contraire. Il ne remarque pas que Leslie cherche à éviter son regard, non, car il est occupé à faire de même et les mots qui lui sont adressés sont tranchants. Et mérité. Blair retient son souffle et croise les bras, prêt à confronter. Les dents se serrent et le poing se referme; c’est qu’il lui crierait bien de dégager, qu’il n’a pas l’énergie, ni l’envie de ce fight. Mais ça serait fuir, n’est-ce pas? Mais Blair avait toujours fui lorsque la situation devenait un poil trop inconfortable. C’est lorsqu’il sent qu’il peut faire confiance à sa voix qu’il répond, monotone et contrôlé : « There’s nothing to understand, she just got under my skin. » C’était la vérité, mais pas que. Mais c’était déjà plus facile à admettre qu’il avait simplement été vert. Vert de jalousie. Blair était jaloux de leur complicité, de la légèreté de leur interaction, jaloux qu’elle soit sa meilleure amie, jaloux qu’elle soit celle qui connaît le plus Leslie. Jaloux de la place qu’elle lui a prise. Mais Blair ne voulait pas regretter Novabi, car regretter Novabi reviendrait à admettre qu’il avait eu tort de partir. Et s’il ne regrette pas Novabi, il regrette la place qu’il a laissée vacante. Ce n’était pas la faute d’Alexis. Sauf que sur le moment, ça l’avait fait chier. Sa main glisse sur l’argent reposant sur le comptoire et il la range, ne prenant pas la peine de compter, sa confiance envers Leslie est inébranlable. « I’ll call her to apologize. » il dit après un moment. « Now if you’re done, could you go? »
du hurt j'ai dit
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FT. Blair


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Et la réponse de Blair le tend plus encore. Parce qu'il a du mal à y croire. Parce qu'il espérait plus qu'une porte fermée à laquelle se heurter. Il avait été franc. Il avait cherché la confrontation pour obtenir une réaction. Mais il était aussi monotone et froid que l'autre fois. Aussi distant que possible pour ne dévoiler aucune faiblesse. Et, ah, il détestait cette part là de Blair. Il la haïssait parce qu'elle l'empêchait de l'atteindre. Et il s'y était heurté tellement de fois que ça lui donnait un sentiment familier désagréable. Les poings se serrent un peu. Parce que si, à l'époque, il se permettait de creuser là où il ne fallait pas, de frapper jusqu'à ce qu'on lui ouvre, il n'était pas certain qu'aujourd'hui il en ait le droit. Ce n'était pourtant pas l'envie qui manquait. Il le regarde agir machinalement, ne même pas vérifier le montant déposé et lui demander de partir. Sauf que quelque part, Leslie ne veut pas partir. Il aurait aimé lui proposer de simplement faire comme la dernière fois et se perdre ensemble dans des rues à n'en plus finir. Passer du temps à ses côtés. Se perdre dans la sensation de Blair tout entier. Au lieu de ça, il y a Peter qui lui réclame de sortir en un petit jappement, comprenant qu'il était temps de partir. Et Leslie ne bouge pas. « It's not really about Alexis. I'm glad you want to apologize to her, but- » Et il ne sait pas comment terminer sa phrase. Qu'attendait-il de cette conversation, exactement? Il avait l'impression de chercher à lui faire cracher le morceau, n'osant pas s'aventurer à espérer que, peut-être, Blair soit réellement jaloux de cette relation qu'il avait avec la jeune femme. Comme lui avait pu l'être de cette Ahsoka qui lui était encore inconnue.

Alors il inspire profondément et décide de se lancer malgré tout : « I guess the silent treatment just made me anxious. » Il a les mains un peu tremblantes en l'affirmant. C'est qu'il détestait les situations de conflit. Détestait encore plus lorsqu'il lui était impossible de mettre des mots sur ce qui devait être dit. « I don't know if I'm being too bold or assuming things but... » Et c'est toujours là qu'il bloque. Toujours à ce moment qu'il a été dur de le dire. Parce qu'après le départ de Blair, il préférait faire semblant, après le départ de Blair, il avait envie que ce ne soit pas vrai. « You've always been the one who knew me the best. You've always been the most important in my life. No one can- could compare. » Et il a le menton baissé. Parce qu'il n'aimait pas se mettre à nu. Mais c'était ce qu'il devait souvent faire, parce que Blair ne se dévoilait jamais seul. « You've never had any competition. Even now, I'm not sure- I mean. Urgh, nevermind. » Et il se dégonfle au dernier moment, range ses affaires rapidement pour quitter les lieux. Il a sincèrement envie de fuir, maintenant, et Peter en semblait bien content.
hurt..... or hurtn't
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FT. Leslie


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Le temps semble s’écouler au compte goutte entre l’instant où il lui a demandé de partir et maintenant. C’est en stasis et Blair se retient d’émettre le moindre son ou de faire le moindre mouvement qui trahirait la réalité du moment. Autant ne s’était-il pas fait confiance quant au timbre de sa voix, autant ne se faisait-il pas confiance pour ne pas flancher et demander à Leslie de rester. Malgré l’austérité du moment, il lui avait manqué. « Is it… not? » il demande, penchant la tête de côté, accentuant l’innocence de la question. Blair ne doutait pas avoir mis la jeune femme mal à laisse et il reconnaissait sa culpabilité. Il avait fait la gueule, oui. Mais il pensait aussi que Leslie faisait la gueule ou plutôt, il était déçu de la manière dont le tatoueur avait géré les choses. « Well damn, » il se passe une main dans les cheveux, ramenant les mèches de sa frange vers l’arrière. C’était dit pour combler le silence qui devenait pesant; même pour lui. Alors qu’il laisse Leslie s’exprimer (ou tenter de), il regarde Poz s’étirer doucement avant de venir lentement à leur rencontre.

Ce n’est que lorsque Leslie reprend la parole que Blair dirige les yeux vers lui; plus par surprise que par réel envie d’affronter son regard. Et s’il ne voulait pas jouer sur les mots, il ne peut néanmoins s’empêcher de penser qu’il n’est pas en train de lui donner le silent treatment; après tout, il daignait répondre. Économe en mots, certes, mais il répondait. Mais il ne réfute pas, plutôt, il ne dit rien, s’appuyant contre le bureau alors que Pozy se frotte à ses mollets avant d’aller faire de même sur ceux de Leslie. Contrairement à Thorns, elle était avenante et n’avait pas de mal à s’adapter.

Les mots de Leslie forment des demi-phrases. Rien de plus. Blair se rend bien compte qu’il a du mal à aligner ses idées; peut-être est-ce parce qu’il prend le temps d’enrober le tout de sucre? Blair ne sait pas et c’est pas comme s’il avait besoin que Leslie prenne des pincettes. « It might have been true. » Il s’empresse d’ajouter : « In the past. » Et c’était bien ça le problème; comparé à Alexis, il avait du chemin à (re)faire. La voir si bien le connaître avait éveillé une partie moche de son être. C’était tout, il n’y avait pas d’autre justification. Blair le voit bien lorsque Leslie corrige le présent pour le passé et ça le fait soupirer. Il ferme les yeux et se pince l’arrête du nez, effleurant le piercing qui l’orne. Il les réouvre et constate que Leslie s’apprête à franchir la porte; c’est là qu’il tend le bras et emprisonne la main de Leslie dans la sienne pour le retenir. « What you’re trying to say… » C’est à son tour de se perdre dans les mots. « You think I’m jealous? » S’il regardait Leslie, là il ne le regarde plus; préférant regarder n’importe quoi d’autre. Il rit, jaune. « You’re right. I am. » Il a les traits qui se crispent et la main qui lâche celle de Leslie. Puis il se tourne, une façon comme une autre de mettre une barrière entre eux et de laisser le choix à Leslie de partir, comme il avait souhaité qu’il le fasse. « Not that I have any rights to be. »
mes bbys
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FT. Blair


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Mais Leslie n'enrobait rien de sucre. Il avait le cerveau qui s'activait pour ne pas trop se trahir. Pour ne pas tout laisser transparaître dans ses mots. L'affection qu'il lui portait, les sentiments qui refusaient de partir comme il l'aimerait. L'amour, comme il avait affirmé à Alexis qui n'existait plus. Il prend son temps et cherche les bons mots parce qu'à tout moment, ce sera son cœur qu'il dévoilera au plus grand. Nu. Faible. A battre trop vite pour lui et ça faisait peur. Et peut-être que c'était le cas, avant. Qu'ils étaient assez proches pour que cela semble être un toujours qui n'avait duré que quelques années. Mais malgré une pause, ne pouvait-il s'étirer davantage? « We can't rewrite the past, but we can always choose our future. » Qu'il dit avant de se faufiler jusqu'à la sortie. Mais il ne l'atteint pas. Parce que Blair se saisit de sa main et ça le fige. Le contact plus que le geste. Le regard glisse sur son ami et c'est le corps un peu tremblant qu'il l'écoute. Tendu. Et le souffle se coupe un instant lorsqu'il avoue avoir été jaloux d'Alexis. De leur relation. Du fait qu'elle ait pu le connaître comme maintenant et pas lui. Ses doigts le quittent et il serre le poing à l'idée de chasser sa main de la sienne. Il n'ose pas exploser de bonheur, irradier de soulagement. N'ose pas lui dire que quelque part, il est heureux qu'il se soit ainsi senti.

« You don't have to be. » Et il ne sait pas résister à l'appel de la chaleur de sa paume. Il le tire un peu vers lui, pour lier leurs doigts en silence et en espérant attirer son regard. Et même s'il ne le rencontre pas tout de suite, un sourire timide orne ses lèvres. Encourageant. Triste. Affectueux mais un peu gris. « Even if you think you don't have any rights to be, which is true, I- I won't lie and tell I wouldn't feel the same. » Et c'est honnête. Parce que c'est ce dont ils ont besoin. Ce dont Blair a besoin pour enfin se décharger de ce qu'il se refuse à avouer. « Don't compare yourself to others. » You'll somehow always be above them and I don't even understand how. Ca menace le bord de ses lèvres. Mais au lieu de ces mots, il referme la bouche abruptement et serre les dents. « We told each other we would try and start things again. We don't have to be the same as we used to for that, relationships tend to change anyways. » Et peut-être que c'est ça qui le trahit. Pendant une seconde, il se rend compte de ses mots et les joues rougissent à l'implication que cela pourrait avoir, quand bien même cela restait affreusement vague. Il avait juste l'impression de porter ses sentiments en étendards. « Alexis is a very dear friend to me. And still, you are very dear to me, too. It's too hard to forget about what we used to have even if I try to. » Et cela impliquait ses sentiments pour Blair.
je les aimeuh
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Il n’a pas à l’être et pourtant, il l’est. C’est triste, parce qu’Alexis est une fille bien. Et c’est parce qu’elle est une fille bien (rayonnante, pétillante; tout ce qu’il n’est pas) qu’il ne peut s’empêcher d’être coupable de penser qu’il mène une bataille perdue d’avance. Mélancolique et sardonique, il avait blessé Leslie plus d’une fois. Et il ne pouvait pas lui promettre de ne pas recommencer, seulement d’essayer; ça ne lui semblait insuffisant. C’était comme appliquer un sparadrap sur une plaie béante, c’était. Même là, il avait secrètement espéré que Leslie l’abandonne, car visiblement (à la main qu’il venait de lâcher) il ne pouvait le faire lui-même. Est-ce malsain, il se demande, de se sentir soulagé lorsque Leslie avoue réagir pareillement si les rôles étaient inversés? Mais plus encore, Leslie met le doigt sur un fléau qui, au fond, a toujours été une pierre angulaire de sa personnalité; ses problèmes d’estime. C’était plus facile à dire qu’à faire, que de ne pas se comparer aux autres. Surtout lorsque les autres gravitent autour de Leslie avec le naturel des planètes autour du soleil. Mais c’est parce qu’il a toujours été un soleil, Leslie. Aussi loin qu’il se souvienne, il avait été ébloui par la main qui lui avait été tendue ce jour-là. Blair a les lèvres pincés et à vrai dire, il ne sait plus où regarder, au final, il fixe ses doigts liés à ceux de Leslie et ne peut s’empêcher de noter à quel point ils s’emboîtent comme s’emboîtent les pièces d’un puzzle. « We don’t, I get that, » les épaules s'affaissent au rythme des mots. « But still. » Cette fois, ça sonne étouffé, presque résigné. Et raisonnable, parce que ça lui semble stupide d’admettre qu’il veut être numéro un. Rien d’autre.

Alors il le garde pour lui.

« I meant it when I said she was a nice one… » Il repense au regard mauvais qu’elle lui avait fait, ça le fait sourire et ça semble lui donner le courage de rencontrer le regard chartreux du brun. « I’m glad she was there when you needed it, » la suite coince dans sa gorge; ça a le goût du verre. « When I choose not to. » Blair n’aimait pas s’ouvrir, il n’aimait pas se montrer vulnérable non plus. Il n’aimait pas étaler au grand jour les parties les plus laides de sa personnalité, ni les mille et une insécurités qui la compose. « I just need time, » il dit après un moment qui lui semble être une éternité. « … to get over it. » Il ne savait pas exactement combien de temps, mais il voulait être en mesure de pouvoir passer du temps avec eux (enfin si Alexis n’était pas trop déroutée) sans qu’il soit consommé par sa jalousie sans fond. Et lorsqu’il se met à bouger pour se déplacer devant la porte, ses membres lui semblent lourds, comme s’ils avaient été encastré dans le plâtre tant il s’était retenu de tout mouvement. « Leslie, stay the night, » il demande, regard sur la pointe de ses baskets. Et comme si ça justifiait l’égocentrisme de sa requête, il ajoute : « I feel like shit. » Avec du recul, il se demandait comment avait-il parvenu à stabiliser sa main malgré ses nerfs à vif. Ce soir, il avait besoin de réconfort. Et ce n’était pas le genre de réconfort qu’il cherchait auprès de Quincy et des autres.
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Mais Blair avait été numéro un si longtemps, ses sentiments n'étaient-ils pas légitimes? Leslie lui-même se posait la question. Se demandait s'il n'était lui-même pas sujet à ce même genre de tourments. Et s'il voyait comme le brun agissait avec ses nouveaux amis, ne se sentirait-il pas nostalgique? Triste? Remplacé. Et ce dernier point était ce qui menaçait le plus de ronger la poitrine. Alors il ne parvenait pas à lui en vouloir. Il ne pouvait qu'en être agacé tout en sachant qu'il ne serait pas si différent de lui, dans ce genre de situation. Il n'y avait simplement pas pensé, sur le coup, devant le rayon de soleil qu'était Alexis. Car ce qui forgeait l'écart entre eux était aussi certainement cette différence de caractère. Comme si Leslie avait définitivement tourné la page sur ce qui, autrefois, était sa safe place. Sur Blair.

Et ce sont les mots qu'il ajoute qui prouvent son raisonnement. Ses pensées ne sont pas tout à fait vides de sens, et quelque part il a envie de le rassurer en lui disant qu'ils avaient trop de souvenirs communs pour qu'il ne tire un trait sur la nuit qu'il représentait. Pleine d'étoiles, de beautés, de constellations et de lumières. Pleine de surprises et d'espoirs. Parce que parfois, l'on respire mieux sous un ciel étoilé que bleu. « She helped a lot. » Qu'il avoue, non pour enfoncer le couteau mais pour s'expliquer. « That's why... She probably knows a lot, too. » Et ça sonne presque désolé. Parce qu'il ne pouvait oublier le regard méchant qu'elle lui avait envoyé en comprenant de qui il s'agissait. Et lorsque Blair avoue qu'il lui faudra du temps, Leslie acquiesce. Il était déjà prêt à lui en donner, du temps. Il le lui avait déjà promis. Et alors qu'il serre un peu ses doigts entre les siens pour le lui affirmer, qu'il cherche sa chaleur et sa présence un peu plus dans le contact de sa peau, il se dit qu'il leur faudra du temps pour guérir. Mais étrangement, l'idée ne ressemble qu'à une nouvelle promesse de longtemps ensemble (si pas à jamais, cette fois). La requête doit certainement sembler égoïste. Mais pas aux yeux de Leslie, qui sent le cœur lui chauffer et le sourire fleurir sur le bord de ses lèvres. L'affirmation du plus grand fait vibrer le corps, le conforte dans le fait qu'il ne lui réclame sa présence que pour l'apaiser. Et ça lui donne la sensation d'être important. De l'aider. D'être toujours une part dont Blair ne saurait se défaire dans sa vie.

Et égoïstement à son tour, il se glisse contre lui pour le serrer contre son corps. Il enroule les bras autour de sa taille, enfouit le visage contre son torse, avant de tourner le visage pour déposer sa joue contre son cœur. « I understand. » Qu'il lui avoue. Pas seulement pour le rassurer, aussi pour avouer que dans sa situation, il se sentirait probablement tout aussi mal. « Let's make you feel better, then. » Et il s'éloigne un peu pour lui sourire. Et c'est doux. Et c'est rempli d'amour. Et ça donne des promesses d'une nuit tranquille. Du moins, il l'espère. Parce que maintenant qu'ils s'étaient expliqués, il n'avait plus envie de s'enfoncer dans le même silence qui avait occupé leur table, à eux et à Alexis.
LAMOUR BRILLE SOUS LES ETOILES
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Leslie n’avait pas besoin de se perdre en justifications, après tout, comme n’importe qui, il était en droit de chercher du support là où il pouvait. Et si Alexis était celle qui l’avait rebâtie; soit, il était tout à fait légitime qu’elle soit au courant de tout. Blair ne savait pas ce qu’il avait été dit exactement, mais il n’avait pas besoin de savoir : son regard avait suffi. Mais c’est aussi grâce à ce regard qu’il avait pu aisément comprendre que Leslie comptait également pour elle. Alors Blair n’a rien de mieux à offrir qu’hausser les épaules. Non, vraiment, il ne pouvait pas en vouloir à Leslie de s’être ouvert à la jeune femme. Après tout, Ahsoka était au courant du roman de sa vie et des récents dénouements. N’avait-elle pas suggéré qu’il l’embrasse à la première occasion?  L’idée germe dans son esprit et à vrai dire, il a envie de Leslie; du goût de ses lèvres, de la chaleur de son corps, de fondre à son toucher. Mais c’est trop tôt et ils sont trop fragiles.

Et si ce soir, c’était plus innocent? C’est ce qu’il a en tête lorsqu’il lui demande (le supplie presque) de rester pour la nuit. Il ne le dit pas explicitement, mais il a besoin de Leslie. Quelque part, il se plaît à penser (présomptueux peut-être) que Leslie a besoin de lui, car sinon comment peut-il justifier les bras qui s’enroulent autour de sa taille ? Il y a les siens qui s’empressent de l’emprisonner, il y a ses mains qui viennent se plaquer sur son dos, évitant soigneusement les régions fraîchement peintes d’encre. Et alors que Leslie écoute la musique de son cœur, Blair se demande si seulement il sait qu’il bat de cette façon que pour lui; exalté et un peu meurtrie. C’est froid lorsque Leslie s’éloigne, mais le sourire qui adorne ses lèvres irradie. Et s’il y a les corps qui se délient, il y a sa main qui attrape celle de Leslie et qui l’entraîne à l’étage; au salon où il y a ce sofa avec tant de vécu. Il y a les pokémons qui les suivent, excités et à la fois intrigués. « Pick a movie, I’ll go make popcorn. » Et ça, si ce n’était pas réminiscent de leurs jeunes années.
siigh
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Il y a un frisson qui se glisse dans son corps alors qu'il est engouffré par la chaleur réconfortante de Blair. Familière. C'est qu'il avait eu beau se plaindre tout le long de leur adolescence du fait qu'il avait trop grandi par rapport à lui, il avait secrètement toujours adoré pouvoir disparaître contre lui et cacher son visage dans son cou, son torse, ses épaules, entre ses omoplates et, finalement, contre son cœur. Il aimait disparaître ne serait-ce que quelques secondes aux yeux des autres, n'existant que contre Blair. C'est donc en sentant les mains dans son dos qu'il se sent au mieux. Apaisé. Sous la poitrine, il entend le rythme un peu rapide du palpitant du brun et ça résonne comme musique dans sa tête. Mais il s'éloigne un peu. Pour le voir. Pour rester plus longtemps en présence de Blair, parce qu'il le lui a demandé et que jamais il n'était capable de lui refuser quoi que ce soit.

Quand Blair lui fait monter tous ses escaliers avec précipitation et qu'il se retrouve posé sur son canapé, il reste immobile, à le suivre du regard pendant une fraction de secondes. Et puis Poz grimpe sur lui comme si elle l'avait toujours fait et ça le fait un peu sourire, ses mains venant flatter sa fourrure toute douce. Bientôt, Peter vient l'imiter et c'est qu'il les garde tous les deux dans ses bras en commençant à chercher un film, leurs petites têtes dépassant d'un côté et de l'autre. La nostalgie le reprenant à l'idée que c'était ce qu'ils faisaient tous les soirs en cherchant de nouvelles histoires à adorer. De nouvelles fixations à avoir, du côté de Leslie, aussi, qui avait tendance à parler de ses passions du moment pendant des siècles sans savoir s'arrêter. Et Blair l'écoutait toujours. C'est avec un sourire amusé qu'il finit par choisir le film de ce soir. Et il le sait, au fond, que c'est un brin moqueur de leur jeunesse. Parce que quand Blair revient dans le salon, c'est Titanic qui se lance, Leslie l'observant, le visage à moitié enfoui contre Poz et Peter pour se retenir de rire. « I know you like this movie so much. » C'est qu'ils l'avaient regardé, une fois, et Leslie avait trouvé ça un peu cliché mais fun. Et puis Blair, qui avait été persuadé qu'il allait s'emmerder devant avait fini par apprécier. Il l'avait vu. Mais jamais il n'avait voulu l'avouer.
D'UNE ETRANGEUH LUMIERE
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Bras croisés et appuyés contre le rebord du comptoir, Blair observe sans réel focus le minuteur du micro-ondes alors que les grains dansent sous la chaleur qui menace de les faire éclater un à un. L’odeur du beurre fondu imprègne la pièce et sans doute que ça se rend jusqu’à Leslie qui doit être afféré à la sélection du film. Blair se frotte les yeux, un espoir comme un autre de chasser la fatigue qui le gagne. C’est que s’il n’avait pas retenu le brun, il serait simplement parti se coucher. Mais ça faisait longtemps (trop longtemps même) qu’il n’avait pas eu l’occasion de partager un moment privilégié avec Leslie. Puis, il n’avait pas menti, il se sentait vraiment comme de la merde; toujours jaloux, toujours insécure. Tant pis, il se dit, avant de vérifier si la machine à espresso contenait assez d’eau avant d’appuyer sur le bouton. Au même moment, le micro-onde crie. Le popcorn est brûlant, croquant et légèrement salé.

Blair dépose le bol sur Leslie, car d’eux deux, il savait que le brun serait celui qui en mangerait le plus. Puis, il observe le générique de début et reconnaît intensément l’iconique scène de l’équipe sous-marine. S’il ne dit rien de vive voix, le regard qui glisse sur Leslie indique : vraiment? Mais il ne s’en plaint pas, plutôt il prend place aux côtés de Leslie et il y a Poz qui étire une patte sur sa cuisse. La scène est domestique; on dirait presque une famille. C’est peut-être parce que le tableau est parfait qu’il ne chigne pas lorsque Peter semble s’aventurer hors de son territoire. « Wait, pause », il dit subitement, en se levant brusquement. « I forgot Thorns… » L’oursin n’appréciait pas les escaliers. Peut-être était-ce dû à sa petite taille, qui sait. Blair sourit sheepishly vers Leslie avant de courser au premier étage récupérer le pokemon à l’air blasé qu’on l’ait ainsi oublié. De retour, il le dépose sur le sofa et Thorns rampe vers un coin libre où il fait que chill. Entre-temps, la machine à café avait cessé de fonctionner. « It shouldn’t be long, » il s’excuse avant de disparaît de réapparaitre avec deux mokas. À vrai dire, ça se mélangeait mal avec le popcorn, mais bon tout de cette soirée avait été qu’improvisation. Finalement, il se rassit, logeant son épaule contre celle de Leslie; comme si le sofa n’était pas assez grand pour tous les accueillir. « You’re so cheesy, » il dit lorsque le film reprend et que sa main frôle celle de Leslie dans le bol de popcorns.
siiigh
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C'est qu'on dirait presque un enfant, Leslie, lorsqu'il accueille le bol sur ses genoux avec un grand sourire. Il avait l'impression que cela faisait beaucoup trop longtemps qu'il n'avait pas mangé de popcorn. Et il les préférait salés. Blair aussi, visiblement, puisque lorsqu'il croque dans l'un d'entre eux, il n'est absolument pas déçu. Et le sourire qu'il envoie à son ami au regard presque désespéré qu'il lui lance a quelque chose de moqueur, pendant qu'il grignote les popcorns. Et en sentant l'évoli chercher à s'étendre entre eux, il relâche un peu la prise sur son petit corps pour la laisser s'affaler parfaitement entre eux. Et bientôt, Peter trouve qu'elle est une compagnie parfaite et que la cuisse de Blair aussi, est parfaite, pour faire une petite sieste. Sauf que Blair se lève et court chercher le pauvre Thorns qu'ils avaient abandonné derrière eux. « Woaw, you're so mean to him. » Qu'il taquine en haussant les sourcils. C'est que l'oursin saurait probablement survivre seul. Mais en le voyant ramper à son retour jusqu'à un coin calme, Peter le zieute visiblement et il lui fait signe de le rejoindre, le petit chien accourant immédiatement vers son ami (à l'aide de Leslie qui lui pousse le cul pour grimper) et lui donner un petit coup de lèche sur le haut du crâne. Il songe, un instant, à Surtr dans sa pokéball, qu'il ne voulait absolument pas sortir devant Blair. Peter ne semblait pas encore être fan de la petite chenille qui ne jouait pas assez avec lui à son goût. Et il ne pouvait pas lui en vouloir, oubliant parfois qu'elle brisait leur vie à deux tellement elle ne se faisait entendre que les matins où la météo n'était pas assez ensoleillée à son goût (elle avait bien failli cramer un rideau).

Il prend la boisson tendue des mains de Blair et en prend une gorgée sans même se soucier du contraste avec les popcorns. Il était confortable, avec de la nourriture, à boire, et bientôt, Blair vint se poser contre son épaule. C'est en silence que le film reprend, que leurs mains se frôlent et qu'un sourire amusé glisse sur le visage de Leslie qui ne fait rien pour s'éloigner, faisant mine de prendre une poignée de popcorn : s'accrochant en réalité aux doigts de l'autre. « Am I cheesy? Your hand was coincidentally in this bowl... » Et alors qu'il guide ladite main vers son visage il fait mine de vouloir la manger, se retenant de justesse de le mordre (quand bien même il avait sorti les dents) et déposant simplement le dos de la main de son ami contre ses lèvres closes. Ca n'était pas vraiment un baiser. Simplement un contact un peu étrange qui le fait ricaner lorsqu'il repose la main de l'autre contre sa propre cuisse, s'accrochant au bras de Blair pour pouvoir déposer confortablement sa joue sur son épaule. « It's kind of our film, now. »
la terre entière en parfaite harmonie
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Thorns accueille le canidé de petits bourdonnements électriques avant de remuer pour se creuser une place confortable au creux du ventre bien rond de l’animal; comparativement à son dresseur, l’oursin avait totalement adopté Peter. « Mean ? » il répète, croquant dans un popcorn et appréciant le sel qui s’en dégage. « He’s spoiled rotten. » Leur relation n’avait pas toujours été si harmonieuse; suite à l’abandon du negapi, Blair n’avait pas souhaité reprendre de pokémon (encore moins un du type électrique), mais il avait fallu qu’il choisisse. C’est Thorns qui fût choisi, en surface, seulement parce qu’il semblait faible maintenance. Alors qu’au fond, il était juste comme Blair. D’ailleurs, celui-ci prend place et aussitôt Poz revient se lover confortablement entre eux. Blair pensait pêcher le popcorn et au lieu de ça, c’est sa main qui est prise au piège et à vrai dire il ne déteste pas la sensation des doigts de Leslie s'accrochant au sien. « It’s my bowl, » il souligne comme s’il s’agissait d’un argument totalement valable et il n’a le temps d’ajouter rien d’autre tant le contrôle que Leslie exerce l’obnubile. S’il a les yeux rivés sur le film, l’attention n’y est pas; non, Blair a l’attention rivée sur les sensations, sur les palpitations de son cœur qui se font un peu plus rapides, un peu plus intenses, sur les frissons qui lui parcourent le dos. Il s’attend à plus, mais c’est tout.

Leslie l’a tease et pourtant, ça a mis ses sens en éveille. Il lui en veut pour ça. Ses yeux quittent Rose qui menace de mettre fin à sa vie pour regarder sa main dont le sel perle aux bout des doigts. « You could’ve at least licked’em clean, » il tease, mais il y a un peu de déception. Il pose sa tête contre celle de Leslie et porte les doigts à ses lèvres où il procède de les lécher, peut-être un peu trop suggestivement. « How so ? » Le ton n’est pas moqueur, au contraire, Blair cherche à comprendre (et possiblement a-t-il mal compris), il poursuit : « Are you saying we’re tragic? » Qu’est-ce que Leslie insinue? Est-ce que leur histoire est vouée à l’échec ? Est-ce que… C’est trop de questions. Des questions dont il ne cherche pas particulièrement de réponses, et finalement l’esprit déraille et il n’a pas nécessairement envie que Leslie comprennent que l’innocence de sa remarque suffit à le faire penser, trop. Alors Blair fait genre qu’il n’était pas sérieux : « like, one of us is gonna end up freezing to death ? » C’est qu’il n’a plus envie de popcorn.
siiiigh
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Leslie a un sourire un peu bête de voir Thorns si confortable avec Peter. Parce que maintenant qu'il a le visage collé à Blair, il se dit qu'ils se ressemblent un peu. Leurs positions sont similaires et le confort qu'elles semblent apporter n'est pas à revoir. « You gave your bowl to me. So it's mine now. » Qu'il dit en tirant un peu bêtement la langue avant de reprendre correctement place contre lui. Comme s'il y avait élu domicile, comme s'il était évident qu'il se retrouverait collé contre Blair à peine avait-il réclamé sa présence chez lui en cette soirée. Et s'il garde le bras et la main de Blair pour lui, c'est aussi certainement pour la chaleur que cela ramène à son corps (il a la nette impression que sa paume lui brûle la cuisse), en plus de pouvoir s'en servir comme d'une peluche. Et maintenant qu'elle fuyait, il a le regard qui suit le mouvement, observe la langue de l'autre glisser d'un doigt à l'autre comme soudainement obnubilé. Et il lui semblait que l'instant durait un peu trop longtemps qu'il ne le fallait. Ce n'est qu'en reprenant ses esprits et essayant d'ignorer les émotions qui l'avaient traversé à la scène qui s'était déroulée sous ses yeux qu'il réplique : « Just to satisfy your curiosity of how the piercing would fee like? No, thanks. » Taquin, quand bien même tournait dans sa tête en boucle l'image de Blair en train de se lécher les doigts.

Et quand Blair commence à tourner la conversation vers leur prochaine mort, Leslie lève les yeux au ciel. Mais il ne doit pas le voir. « I'm saying that's the film we always watched back then. Because I was a brat. » Un brat qui avait aimé lui rappeler ce que ce film lui avait fait. Et lorsque le regard cherche à apercevoir les contours du visage de Blair, il comprend que celui-ci cherchait à détendre l'atmosphère de ses blagues parce qu'il avait commencé à penser. Peut-être trop. Alors la main remonte le long du bras pour le lui serrer un peu plus contre sa poitrine. « We wouldn't be as dumb as them. We probably could both survive. » Qu'il décide de continuer comme s'il ne s'en était pas rendu compte. Et avec un petit sourire, quelque part, il ajoute sans se rendre compte de la dimension qu'il offre à ses mots : « I would probably be Jack. » Parce qu'il l'aimait tant qu'il aurait voulu qu'il vive. Parce qu'il était trop bon. Trop amoureux trop rapidement. Parce que sa propre situation ne lui avait pas toujours importé, tant que cela signifiait sauver Blair. « Rose is kind of cold, though. » Et avec un sourire en coin, il tourne le visage pour planter le menton sur l'épaule du plus grand, battant innocemment des cils. « Would you kiss me? » Qu'il demande. Et ça sonne étrangement comme ce que Blair lui avait fait. Dans ce même cadre. Face à ce même film. Et lui, il avait ajouté before I drown quelques secondes après que Leslie ait été à deux doigts de lui dire oui. Ca brille dans le fond de ses yeux : sa malice, son bonheur. (son amour)
mes deux neurones de 3am se sont connectés pour ça
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Hm, oui. C’est que maintenant, il imagine le bijou rouler sous ses doigts, il imagine la langue frémir au contact du sel, il imagine… Oh, Blair imagine et il s'esclaffe, donnant un petit coup de coude dans les côtes de l’homme qui le rend malade, malade de désir, malade d’amour. Mais Blair ne cède pas à la provocation; préfère provoquer et se délecte du sel qui danse sur ses papilles. C’est léger, agréable et le film n’est-il pas au fond une trame sonore? L’attention n’est plus, enfin, elle n’est plus jusqu’à ce que les pensées s’entremêlent, deviennent bouillonnent pour finalement dérailler sur des choses auxquelles il ne préfère pas penser. « You’re still a brat » il s’empresse de corriger, car c’est vrai, Leslie est toujours gamin, et il l’aime comme ça Blair : stupide et Leslie. Et peut-être que ce même Leslie sent les turbines surchauffer, car il parle, parle, parle. Dit des stupidités qui lui arrachent un sourire et l’ancre. « No, I would be Jack, » qu’il dit, un peu plus fort, un peu plus imposant. Because I would die for you, qu’il se retient de dire. « And like him, I wouldn’t trust you to uncuff me with an ax. » Et il le pousse, appuie tout son poids contre lui de sorte que Leslie se trouve coincé contre le coin du canapé. Blair relâche la pression pour retrouver sa position initiale. Avec tout ça, lorsqu’il pose les yeux sur l’écran, Rose danse avec la plèbe; elle rayonne, libérée (temporairement) du poids des attentes de sa famille. Blair ne pouvait relate, mais il pouvait comprendre.

« She is, » il admet, « but it’s a shell she had to build to protect herself from the pressure of high society and the expectations of her family. It’s kind of a façade, I guess. » Le moka, bien qu’il commençait à refroidir, est doux et chocolaté. Blair dépose la tasse sur la table de salon et reprend :   « She was a bitch to Jack until she realized he was nothing but genuine… » Il ne savait plus où aller avec sa lancée, mais plus il enfilait les mots, plus il réalisait qu’au fond, il était peut-être Rose et Jack, Leslie. Car c’est Leslie qui avait forcé la couleur dans son monde en noir et blanc.

Ce même Leslie qui le prend de court. Blair fige. Ça a le ton du défi, et Blair ne reculait pas devant le défi. Ça a le ton de l’erreur, et Blair fait des erreurs. Il se souvient lorsqu’il avait prononcé ces mots, jeune et bête. Il avait posé la question avant de fuir, parce que c’est ce qu’il faisait fuir. Sauf que ce soir, il n’avait pas envie de fuir. Alors le bol de popcorn glisse des mains de Leslie pour reposer à côté des mugs. Poz qui sent le tremblement de terre se déplace et va se rouler en boule à côté de Peter. Il est inconfortable; un pied à terre, un genou replié sur le canapé, une main sur l’appuie bras du meuble et un l’autre reposant sur le dossier, derrière la tête de Leslie. Sourd au supplication de sa raison, Blair n’entend rien d’autre que les battements de son cœur alors que ses lèvres se posent délicatement sur celles de Leslie.
ooops
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C'est que Leslie, à l'objection de Blair quant à son rôle dans ce film, hausse un sourcil. Tourne légèrement la tête vers lui et sourit en coin. « And you would be right, because I would probably cut off your hand since I don't know how to do anything with an axe. » Qu'il ricane en se laissant déplacer sans opposer de résistance. Malléable. Et c'est contre le coin du canapé qu'il regarde plus Blair que le film qui se joue devant eux. Il a les yeux un peu brillants, le sourire un peu bête avant de se reconcentrer pendant quelques minutes sur Rose très heureuse de danser parmi tous ces inconnus. Et ça le fait un peu réfléchir, oui, à ce que son ami disait sur lui. Et dans ce cadre, Blair parlait-il encore des protagonistes ou d'eux-mêmes? Car Leslie n'avait pas changé d'avis. D'eux deux, il serait probablement le seul capable de survivre a autant de pression sociale. Lui aurait depuis bien longtemps été la risée d'une famille qui en attendait tant. Et si aujourd'hui, Blair était dans cet état, fort, encore, malgré la descente aux enfers après ce que sa mère avait pu lui faire, c'était bien une preuve de sa force de caractère. Froid qui ne s'ouvrait au monde que lorsque le confort prenait enfin place. « She only shows who she truly is to the people she loves. » Qu'il affirme comme point final à ce monologue, d'un sourire au coin des lèvres.

Leslie, en posant la question, s'attendait à ce que tout se passe comme la dernière fois. A ce que Blair ricane bêtement, à ce qu'il s'éloigne de son visage un peu rougissant mais aussi susurrant que lui, il aurait bien aimé un baiser d'adieu d'une si jolie femme avant de mourir. Pas vraiment de Leslie. Plutôt de Rose. Mais aujourd'hui, Blair le regarde sans rien répondre et ça fait battre la poitrine trop vite, le sourire fanant tout doucement en se demandant ce qu'il se passait, dans la tête de son ami. Quand Blair bouge et pose le bol sur la table face à eux, il se redresse sans savoir à quoi s'attendre, suit les mouvements du brun avec un air à moitié présent. C'est que le manque de réponse lui donnait de quoi réfléchir. De quoi s'inquiéter. Sauf que Blair se rapproche et ce n'est qu'un réflexe de se plaquer entièrement au dossier, le dos brisé presque entre ça et le vide juste derrière. Parce que bientôt, leurs torses se pressent, la main du plus grand prend appui près de son visage et leurs nez se frôlent. « Blai- » Qui se fait couper par un baiser. Par ses lèvres pressées contre les siennes. Et pendant une fraction de secondes, Leslie se retrouve figé à ne rien en faire. Le cerveau a court-circuité. Parce qu'il a l'impression de vivre ce qu'il n'aurait jamais dû vivre. Parce qu'il a la sensation que la poitrine va exploser. Parce que Blair l'embrasse et que ça n'arrivait jamais que dans ses rêves. Ce n'est qu'en sentant le plus grand s'éloigner qu'enfin il réagit. Parce qu'il ne peut pas laisser le moment s'échapper. Il ne peut pas le laisser glisser entre ses doigts sans rien faire.

Alors les mains glissent soudainement contre la nuque de Blair pour le rapprocher de plus belle, retrouver le contact de ses lèvres qui venait tout juste de disparaître. Les bras s'enroulent autour de son corps pour ne plus le laisser s'échapper, alors que le souffle chaud se faire hachuré, les doigts un peu tremblants à se faufiler entre quelques mèches de cheveux. Et cette fois, il répond au baiser. Cette fois, il se sent vivre contre le corps brûlant de l'être aimé et ça lui donne la sensation qu'il perd pied, les cuisses venant se resserrer autour des hanches de Blair pour s'ancrer dans la réalité. Le sentir contre lui, certain de ne pas lui échapper. Si Blair n'a pas pu sentir le bijou contre ses doigts, peut-être le sent-il contre ses lèvres, sa langue, pendant quelques secondes avant qu'il ne s'éloigne pour reprendre son souffle. Et lorsque les yeux se rouvrent pour chercher le regard de Blair, il a le souffle coupé par les événements. « I- What. Why- » Qu'il ne sait pas trop aligner ses mots ne fait que contraster avec la façon dont il tient le visage du plus grand si proche du sien, refusant catégoriquement de s'en éloigner.
je me roule en boule dans mon lit mnt
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Ce n’est qu’un baiser, qu’il se dit, qu’il se répète tel un mantra lorsque les lèvres de Leslie se font de plus en plus proches jusqu’à ce que la collision soit inévitable. Pour Blair, les baisers avaient perdu, depuis longtemps, leur signification; ils n’avaient plus de magie, plus d’artifice. Alors embraser Leslie ne devrait pas être si difficile, n’est-ce pas? Pourtant, il a le cœur qui bat à tout rompre, il a les mains qui deviennent moites, il a des papillusions dans le creux de l’estomac. Le contact est rapide, furtif et ne dure vraiment que l’espace d’un battement d’ailes. C’est tout. Ça lui suffit. Puis, Blair se recule, ne sachant quoi faire de sa vie, ne sachant quoi faire avec l’après qui lui semblait si lointain et qui est maintenant imminent. À peine a-t-il le temps de formuler une excuse bidon qu’il se sent tiré vers l’avant et au lieu d’offrir quelconque résistance, il se laisse faire, se laisse attirer par le rêve qu’on lui vend. Que Leslie lui vend. Le baiser a le goût du sel, mais aussi du chocolat. Et si le mélange lui semblait peu ragoûtant, maintenant il pourrait devenir accro. Accro au piercing qui le tease, accro aux sous-notes de tabac, accro à cette valse qui prend fin, car malheureusement toute bonne chose a une fin.

Ce n’est que lorsque le sort se rompt que Blair a le regard fuyant. Il redoute les questions qui seront posées; des questions dont il n’a pas les réponses autres que sur le coup, ça lui semblait être right. Blair n’aime pas sentir le regard inquisiteur de Leslie, n’aime pas comment se dernier le retient comme s’il avait peur qu’il fuie (parce que personne ne le connaît comme Leslie). Lentement, ses mains entourent les poignets du plus jeune et il le force à le relâcher. Une fois libre, Blair se laisse choir sur le canapé et il ne peut s’empêcher de se féliciter mentalement, car c’est déjà mieux. Mieux que de prendre la fuite et de claquer la porte de sa chambre. « You asked. I delivered. »
huaaaah
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Blair goûte tout ce qu’il avait jamais rêvé, et plus encore. Il a la saveur du chocolat salé, des espoirs qu’il avait brisé en partant, cette fois-là. Il créer des pétillements dans le creux de l’estomac et des fourmillements dans le bout des doigts qui s’accrochent à chaque parcelle de peau difficile à atteindre et pourtant si proche de lui. C’est que dans leur baiser, Leslie a l’impression de vivre tout ce qu’il avait loupé auparavant. Et c’est que le cœur menace de s’échapper en même temps que les lèvres du brun. Parce que quand il s’éloigne et fuit son regard, il a l’impression de déjà créer un manque dans son corps. Manque de sa chaleur, de ses mains, de ses baisers. Il s’éloigne de lui et la température devient aussi glaciale qu’elle l’avait été quelques jours auparavant, autour de cette table. Pas pour les mêmes raisons. Parce qu’il est trop plein de désir et d’amour, parce qu’il n’a qu’une envie et c’est de le garder tout contre lui, maintenant.

Mais il lui échappe et c’est les lèvres entrouvertes, les yeux tous ronds qu’il l’observe se réinstaller dans le canapé sans trop en faire des caisses. Leslie avait l’impression que le monde s’effondrait, maintenant qu’il était seul de son côté du canapé. Les jambes remontent aussitôt vers la poitrine pour combler le vide laissé derrière la présence de Blair contre lui et la réponse qu’il lui donne a un effet d’atterrissage forcé. Leur premier baiser (et certainement le seul) a le goût d’une blague. Et ça serre la poitrine, soudainement. Il ne faut pourtant pas que ça paraisse. Alors qu’il avait été celui qui l’avait ramené à lui avec le désespoir de ceux qui ont peur que l’instant ne se termine, alors qu’il avait cherché à approfondir l’échange, il se retrouve, là, à enfoncer son coude dans la taille de Blair avec un grognement faussement mécontent. En réalité blessé. Le cœur était déjà meurtri. « I was just asking you the same question you asked me back then! » Et après ça, il pose le menton sur le haut de ses genoux en espérant calmer le rythme erratique du palpitant. « You’re annoying. » Jack et Rose s’embrassent et clament leurs passions pendant que Leslie enterre les siennes.
ça retombe
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Comment justifier l’injustifiable? Blair n’avait pas les mots; n’avait pas le focus pour les trouver. Puis, de toute façon, il était trop centré sur le fantôme de Leslie sur son être; sur les saveurs qu’il avait laissées; sur les sentiments qu’il avait semés. Rose et Jack s’embrassent, ils se perdent dans l’exaltation du moment, de la joie de se découvrir l’un l’autre et ne laissent qu’une trace de main de leur passage. Et si ça ne donne pas envie. Non, au lieu de ça, Blair sent le coude de l’autre creuser sa taille comme Peter le faisait sûrement dans un jardin. Ça l’ennuie, ça l’agace et pourtant il est trop terrifié pour tourner la tête afin de constater de quoi il en retourne. « Oh, » il porte la tasse de moka froide contre la chaleur de ses lèvres en éveil, fait mine de boire. « I forgot about that, » peut-être était-il convaincant, il l’espérait. Après tout, ça datait de si longtemps. Mais en réalité, le souvenir est frais et il se revoit chez Leslie, collé l’un contre l’autre, regardant ce vieux classique. La question était vive, et le commentaire qui s’en était suivi l’était tout autant. À cette époque, il n’avait pas eu le courage d’embrasser Leslie tout comme il n'avait pas eu le courage d’être confronté à un potentiel rejet. Maintenant les rôles étaient inversés et ça lui semblait être une mauvaise idée, mais il l’avait fait quand même. Juste pour voir, il se convainc. Et il a vu. Oh, il a vu.

Blair fait genre d’être intéressé de nouveau par le film, fait genre qu’il n’a pas entendu l’insulte; fait genre que l’esprit ne vagabonde pas sur des questions toutes plus intrusives les unes que les autres. Est-ce que Leslie avait embrassé Alexis? Non, peut-être pas, leur relation avait semblé être strictement platonique, un peu comme Ahsoka et lui. Mais d’un autre côté… N’étaient-ils pas censés être que des amis? C’est ce qu’ils étaient. Des amis. Il avait simplement été un peu trop curieux, voilà tout. Et Andy? L’avait-il déjà embrassé? Ah, sans doute que s' ils avaient été un couple. Mais l’avait-il embrassé comme il venait de l’embrasser? Le film défile et il n’a rien dit de plus depuis le baiser. Ne souhaite pas y penser et pourtant, y repense; fait défiler la scène en boucle. Finalement, ça fait plus de mal que de bien.

Son cœur coule comme le bateau qui vient de heurter l’iceberg. Et lorsqu’il ouvre les yeux (quand est-ce s’était-il assoupi?), c’est la panique; mères éplorées, musiciens aux convictions inébranlables, le désir des protagonistes à se retrouver. Blair, lorsqu’il se rendort, ne réalise pas qu’il est appuyé contre Leslie et que l’épaule du brun lui sert d’oreiller.
yolo
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Il avait oublié cette histoire. Et est-ce que ça justifiait le fait qu'il l'embrasse soudainement, sans autre raison qu'il avait prétendument réclamé? En d'autres circonstances, Leslie se serait énervé. Il lui aurait dit qu'il était trop con, se serait levé et serait sorti parce qu'on embrassait pas un pote pour une histoire de blague. Ou bien il en aurait carrément ri parce que c'était totalement ridicule et anodin, quand les sentiments ne se mêlaient pas à ce genre d'histoire. Au lieu de ça, il est blessé. Il est blessé parce que ça n'avait aucune saveur pour Blair quand, pour lui, ça avait trop de sens. Le genre de sens qu'il aurait préféré enterrer avec lui en partant pour Novabi. Parce qu'il n'en était pas encore tout à fait au stade de se rendre compte que ses sentiments venaient de se faire piétiner, non. Il n'en était encore qu'à la réalisation que ça avait toujours été Blair. Que ça serait toujours Blair. Que la fin et que le cœur ne pourraient jamais changer. N'avait-il pas affirmé à Alexis qu'il ne voulait pas retomber amoureux du brun? Il n'était simplement jamais sorti de cet état. Parce qu'il devait être tombé trop fort la première fois.
Incapable de se relever.

Quand le regard glisse sur Blair qui s'est assoupi face au film, Leslie a l'impression que la poitrine le serre de trop. Et c'est un peu incontrôlable, de chercher à mettre le plus de distance entre eux. Se rendre compte de la misère dans laquelle il venait de se mettre le rendait énervé. Triste. Il gardait ses genoux contre lui sans même regarder le film, le regard perdu sur le visage apaisé de Blair et ça le rend dingue, d'être le seul à réellement perdre la raison quant à ce cas-là. Et cela créait de petites larmes sur le bord de ses yeux, à écraser avec violence contre le poing, sourcils froncés. Frustration mal contenue, il espérait simplement savoir se contrôler. Dans un moment qui semblait légèrement lucide, Blair se penche sur le creux de son épaule et y repose, là. Et ça l'agace, d'ainsi se détendre automatiquement. De glisser si naturellement les doigts entre ses cheveux pour jouer avec et gratter doucement son cuir chevelu. Bientôt, Leslie allonge Blair sur le canapé. Parce que le film vient de se terminer et qu'il n'a pas le cœur à le réveiller. C'est un secret entre lui et Thorns, lorsqu'il se penche pour déposer un baiser sur son front, fermant les yeux quelques secondes, glissant les doigts le long de son visage, sur la brûlure, sur le bord de ses lèvres. « I wished I could hate you. » Qu'il murmure dans le silence de la pièce. Parce que ce serait plus facile que de l'aimer. Et c'est seul, sans Peter, même, qu'il va trouver sa place dans les draps de Blair pour s'y assoupir après avoir hésité à se glisser contre lui pour panser les plaies béantes qu'il avait ouvertes.
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Lorsqu’il se réveille, Blair n’a aucune idée de l’heure. Il a pour indices : le téléviseur éteint, les pokémons qui dorment à poing fermés, vautrés les uns sur les autres et l’absence de Leslie. Il a un pincement au cœur, n’ayant pas de mal à croire que le brun en ait profité pour se fondre dans la nuit; il ne lui en voulait pas, il aurait pareil. Sauf qu’il remarque que, parmi l’amoncellement de pokémons, il y a les ronflements de Peter, sonore et imperturbable. Et c’est sans doute la première fois que la vue du toutou le soulage. Il soupire avant de se décider à pénétrer dans la chambre, dans sa chambre. En catimini, il y pénètre, observe la forme des épaules de Leslie qui s’élève et s'abaisse au rythme de sa respiration. Blair remonte la couverture, lui laisse au complet même avant de se glisser sur son côté du lit. Le sommeille ne vient pas, enfin, pas tout de suite. Il observe Leslie, ses yeux fermés, ses joues rosées, ses lèvres qui le sont tout autant. Ces mêmes lèvres qui l’avaient mis dans tous ses émois.

Le matin vient et Blair n’a pas l’impression d’avoir dormi, ni d’être reposé. Et il a le dos qui craque comme une bouteille de plastique qu’on écrase. Mais, il se réveille avant Leslie et il en profite pour décamper, histoire d’avoir un truc de moins à expliquer, même si au fond, Blair dirait que c’est son lit et qu’il est naturel qu’il dorme dedans. Si Leslie n'était pas content, il avait qu’a prendre le sofa. Sauf que Blair, malgré sa bêtise, n’est pas totalement con et sait que Leslie le lui a laissé pour ne pas le déranger. Parce qu’il est comme ça Leslie : attentionné, avenant et ah, parfait. Et Blair a pu goûter à la perfection, hier. Blair laisse Leslie dormir et pendant ce temps, il ramasse les tasses et le popcorn.

Lorsque Leslie pointe le bout de son nez, Blair dépose un café (du lait et un peu de sucre) devant lui, ainsi qu’un déjeuner léger. Il ne sait pas quoi dire, alors il ne dit rien. Et durant ce temps, Poz fait son entrée dans la cuisine, elle les salue en se frottant sur eux.
aaah jai faim
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