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boy you dream of ☼ leslair 05
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living in your subconscious
FT. Blair


Pokémons Présents









Leslie est mal réveillé. Il est resté, une fois les yeux ouverts, allongé trop longtemps à observer le plafond de la chambre de Blair. Blair, qui ne faisait que tourner dans sa tête. Il ne revoyait que lui, hier, dans ce canapé, ne ressentait que ses lèvres contre les siennes, n'avait, au final, l'impression de n'être obsédé que par une seule chose. Et c'était lui. Et ça le fait grogner, alors qu'il finit par se redresser en essayant de s'étirer, s'extirpant des draps qui eux-même n'étaient que porteurs de son odeur. C'est en silence qu'il se glisse dans la cuisine du brun qui est visiblement en train de préparer de quoi manger pour eux deux. Qui lui glisse son café sous le nez sans un mot, pas même un bonjour. Et ça l'agace. Parce qu'il le connaît par cœur et qu'il ne peut s'empêcher de penser au fait que, ah. Il ne pouvait pourtant pas voir à son visage combien un simple baiser lui avait tant donné envie de lui. Au moins remarque-t-il sa légère mauvaise humeur. Certainement.

C'est lorsque Poz arrive qu'un léger sourire orne ses lèvres, ses doigts se glissant dans la fourrure de la créature qui semblait ravie d'ainsi être flattée. C'est en la prenant dans ses bras qu'elle semble vouloir jouer avec quelques unes de ses mèches de cheveux coulant sur son épaule. Et il la laisse faire volontiers. « I'll have to go to work soon. » Qu'il affirme en commençant à dévorer son assiette. Et il ne sait pas quoi ajouter. A l'impression d'avoir tant de choses à dire et rien, tout à la fois. Il aurait envie de lui demander si leur échange ne lui avait qu'à peine importé, ne serait-ce que secoué. Il aurait envie de savoir si Blair ne s'était pas même questionné sur le fait que Leslie l'avait embrassé une seconde fois. Mais au final, peut-être que passer l'instant sous silence était plus intelligent. Il se mordille la lèvre nerveusement, pourtant, entre deux bouchées de nourriture à observer le vide. « I hope you feel better, now. » Qu'il affirme un peu ironiquement. Et la voix trahit une légère acidité, mais si le sous-entendu est clair, il serait tout aussi aisé de faire mine de n'en avoir rien pensé.
bah mange
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boy you dream of
FT. Leslie


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Poz est prise et elle couine de contentement alors que sa queue s’agite dans tous les sens; tasse de café portée à ses lèvres, Blair observe la scène. Ignorant les faits de la veille, c’est qu’ils ont tout d’une petite famille et ça réchauffe autant que ça fait mal. C’est après le fait accompli (ou non accompli) qu’il réalise qu’il aurait pu au moins dire bonjour. Histoire que l’ambiance soit moins frigorifique et plus cordiale. Mais Blair était bête et un peu awkward et il maintenant trop tard pour insérer un petit good morning, parce que Leslie est déjà attablé, il est déjà en train de manger après avoir parlé. Et si Blair ne lui a pas fait de salutation, il peut se rabattre sur le fait que Leslie non plus. Il mord dans son bagel au fromage de lait de chevroum et scroll son téléphone, comme si c’était plus intéressant que l’absence de conversation qu’il y avait entre eux.

Ce n’est que lorsque Leslie se remet à parler que Blair daigne se tourner vers lui, expression à mi-chemin entre le vraiment et le asshole. « I do, thanks for asking, » il répond sur le même ton, et peut-être que Leslie peut entendre le bitch sous-entendu. Ou peut-être très-entendu dans le timbre de sa voix. Est-ce qu’il le cherchait? Il sent l’irritation monté, il inspire et, ah. À quoi bon? Il ravale sa frustration et à la place d’une provocation, il demande : « what the fuck are you even doing for a living. » Maintenant qu’il y pense, il ne sait rien de [i]ce[/] Leslie, enfin, de ses occupations. Et finalement, parce que c’était trop tranquille, trop fragile, il ne peut s’empêcher de rajouter : « why are you like this? » Pourquoi avait-il besoin de compliquer leur relation.
ok cool
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FT. Blair


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C'est que peut-être le ton était-il rempli de sous-entendus, il n'empêchait pourtant pas qu'il restait grognon à la réponse de Blair. Insatisfait. Il ne fallait pas être une lumière pour comprendre dans quelle humeur Leslie se trouvait. Et peut-être Blair regrettait-il l'instant de calme durant lequel il avait simplement pu observer les rayons du soleil tanguer sur son visage : en silence et en douceur. Il décide de ne pas en rajouter une couche, pourtant, baissant le visage vers son téléphone, en augmentant la luminosité en voyant que Poz cherchait elle aussi à voir son écran. « I'm a handyman at some shelter. I take care of the garden, too. » Et c'était un travail physique. Peut-être trop, lorsque l'on observait sa condition physique. Il n'avait jamais mis au grand jour son accident sous les yeux de Violette, refusant certainement qu'elle ne s'apitoie sur son sort et lui propose plus de pauses qu'il ne lui semblait nécessaire. Qui l'étaient certainement. Et ces parts d'obscurité lui permettaient certainement, aussi, de gagner sa vie confortablement.

A la question de Blair, et comme piqué à vif, il redresse le visage vers lui. Et dans ses yeux se lit certainement l'éclat de frustration soudain qui l'habite. Sourcils froncés, il répond sur le même ton : « Like what? » Parce qu'il ne comprenait pas tout à fait ce que like this voulait dire. Et s'il en avait un léger doute, pourtant, il préférait forcer Blair à le formuler. Il a un petit sourire un peu ironique, luisant d'une certaine mauvaise humeur. Il n'avait rien à se reprocher, lui. Absolument rien. Il n'avait qu'innocemment cherché Blair. Qui avait répondu trop franchement. Qui avait écrasé la poitrine et éteint la flamme qu'il avait allumé en une fraction de secondes. Trop rapides, si bien que cela laissait un Leslie meurtrit derrière lui. « Please enlighten me. » Qu'il dit en posant l'évoli qui cherchait à s'échapper de son étreinte, le ton employé un peu froid. Parce que ce que Blair sous-entendait n'était pas assez clair, et que Leslie n'avait pas envie d'être le premier à réellement lancer les hostilités. Mais le pire était simplement qu'il n'avait aucun moyen d'expliquer son comportement, sinon en affirmant qu'il était en colère contre lui pour l'avoir embrassé. Ce qui n'était pas la vérité. Et il ne comptait pas lui dire qu'il avait simplement espéré que le baiser veuille en dire autant pour Blair que pour lui, qu'il lui avait brisé le cœur en l'espace d'à peine quelques minutes. Plutôt crever.
ok cool.
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FT. Leslie


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Leslie,

J’ai toujours cru que mes actions parlent d’elles-mêmes, que ce baiser parlerait de lui-même; mais je constate qu’à ta gueule renfrognée que ce n’est pas suffisant. Que les mots sont parfois nécessaires à saisir les subtilités de l’âme, mais je ne suis pas poète. Te souviens-tu de notre première rencontre, de ce jour? Te souviens-tu de cette main tendue? Je m’en souviens. Comment pourrais-je oublier ce sourire imparfait, mais éclatant? Comment pourrais-je oublier les rayons du soleil l'enveloppant, te donnant cet air angélique. Tu étais rayonnant, Leslie. Mais tu sais, Leslie, plus la lumière est éblouissante, plus grande est l’ombre qu’elle projette. J’étais ravie d’être ton ombre, surtout si ça voulait dire que je pouvais rester à tes côtés.

« I see. » L’eau qui s’est écoulée entre nous a érodé bien des choses, et pourtant, elle n’a jamais atteint la flamme de mes sentiments pour toi. Je t’aime, Leslie. Je t’ai toujours aimé, et si ces mots sont faciles à coucher sur l’encre, je ne peux me résoudre à les énoncer de vive-voix. C’est que je crains leurs conséquences, leurs impacts. L’ambiance du petit déjeuner est lourde, elle suffoque et je vois bien que gratte, que tu cherches à inciter une réaction; peut-être as-tu même envie d’évoquer les événements de la veille? Pourtant, il n’y a rien à dire. Enfin, rien à dire de plus que l’excuse bidon qui, inévitablement, t’as tiqué.  Mais que voulais-tu que je dise? Que le désir que j’aie pour toi brûle depuis trop longtemps? Qu’il aurait été con de ne pas sauter sur l’opportunité alors que tu m’offrais tes lèvres si innocemment? Ah, comme si.

you set me ablaze, you make me incoherent, and I hate it. Je t’aime, Leslie, mais je ne pense pas être ton happy ending. Pourquoi s’abaisser à la médiocrité quand tu peux atteindre d’autres sommets? Je t’aime, Leslie, mais tu es con, et si gentil. Tu irradies. Et peut-être qu’au fond, tu as pitié. Est-ce pour ça que tu cèdes à mes caprices? Aux demandes irraisonnables? Que tu piles sur ton égo? Je vais t’aider, Leslie.

Tu demandes à être éclairé, je vais t’éclairer.

« Well, you sure as hell acting like it meant something to you. »
copieur
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FT. Blair


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Et Leslie, alors qu’il étale la confiture, sur sa tranche de pain avec un peu trop de force (la mie menace de céder sous la pression tremblante de sa main), songe sincèrement à enfoncer son poing dans le visage de Blair cette fois. Parce qu’il agit comme un connard qui ne prend même pas en considération le fait que, peut-être, qu’il n’est pas le seul à avoir des émotions ici. S’il fallait décerner un prix de la bêtise, il était tout prêt à faire du brun son champion. Et alors, il pose brusquement la cuillère dans son assiette. Oublie l’idée de faire mine que tout allait bien. Que tout était rose et doux. « Right, it’s so dumb, sometimes to feel things. » Qu’il crache avec véhémence. Et peut-être qu’il était prêt à crever. La chute donnait l’impression d’atterrir sur le goudron, de s’écorcher de partout et d’en finir meurtri. Peut-être que la descente aux enfers aurait lieu une seconde fois, peut-être que la chute depuis les cieux ne finirait pas qu’en plein ciel, skateboard au bout des doigts. « Maybe it did meant something to me! » Qu’il s’exclame un peu trop fort et brusquement. Et Peter, qui était en train de dévorer une partie de la nourriture de Thorns dans son bol, couine soudainement en plaquant ses oreilles sur son crâne au ton employé par son dresseur. C’est qu’il n’était pas habitué à l’entendre ainsi hausser le ton, mais que le peu de fois où il l’avait fait, ça avait mal fini (pour lui ou pour d’autres).

Il a le palpitant qui tambourine dans la poitrine. Comme lorsqu’hier, il s’était accroché à la nuque de Blair en espérant que le rêve s’éternise. Mais l’idylle finissait toujours trop tôt. Et le cœur, en vase fragile, ne faisait que s’émietter peu à peu chaque fois que Blair en rajoute une couche. Cette fois est celle de trop. Et Leslie est honnête comme il ne l’avait jamais été auparavant. Parce que jamais, avant aujourd’hui, avait-il avoué combien il était amoureux de Blair. Et il baisse la tête pour que celui-ci ne voit pas le début de larmes qui menace de perler sur son visage. « You’re such an asshole. » Qu’il murmure assez fort. Et ça sonne brisé. Parce que Blair préférait encore discréditer ses sentiments plutôt que de prendre en considération son état. « I told Alex I couldn’t do that again, and here you are! Kissing me out of nowhere because it seemed funny. As a great joke or something. » Et cette fois, il ne cache pas le venin de ses mots, aussi fort que l’odeur d’un cigare. Ni la colère qui l’abrite. La frustration. Et il bat des cils pour faire disparaître les signes de sa détresse, redressant le visage sans pour autant oser croiser son regard. « You had no right to kiss me. »
ok cool!!!
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FT. Leslie


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Il y a quelque chose de magnétique, presqu’hypnotique, dans la façon dont Leslie exécute ses mouvements et pourtant, il est simplement en train de tartiner son pain. Ça y est, il pense, il est en train de délirer et semblerait que chaque action, chaque insignifiances soient une raison suffisante pour qu’il y accorde son attention; tant que ça ne soit pas Leslie et la tempête qu’il a au fond des yeux. Blair n’ose pas regarder. Il sait qu’il a été con, mais il n’a pas pu s’en empêcher et maintenant que c’était fait, il devait vivre avec les conséquences de ses actions. Le visage se crispe et il ne sait pas quoi dire à l’exclamation qui pourfend le silence comme la foudre lors d’une nuit d’été. L’intonation suffit à faire fuir Poz qui trouve refuge au salon. Blair soupire et pousse son assiette, n’ayant plus faim. Sous la table, ses mains tremblent, la respiration se fait difficile. Il n’aime pas le voir Leslie dans tous ses états, n’aime pas en être la cause. « Then, what did it mean ? » il demande, et sa voix lui semble étrangement calme. Finalement, il regrette le baiser, il regrette tout ce que ça implique et s’il aurait su, il ne l’aurait pas fait, n’aurait pas même tenté. « You’re right, I shouldn’t have. I’m sorry. » Les yeux sont rivés sur la table, y creusent un trou. « But you asked and if you’d ask again, I would do it again. »
ça.................
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FT. Blair


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Leslie ne sait pas quoi répondre, maintenant. A-t-il envie d'en dire plus? A-t-il envie de faire un schéma exact de ce que son cœur vit chaque fois qu'il est trop proche de Blair? Non. Et, pourtant, le brun semble enclin à ce qu'il se plie en quatre pour lui mettre les mots sur un plateau d'argent. Il est trop dur de le regarder. Trop dur de faire autre chose que de regarder intensément la confiture qui coule dans son assiette plutôt que sur sa tartine. Et le souffle est un peu tremblant, lorsqu'il pose ses mains sur ses cuisses, soudainement trop conscient de ce qu'il avait dévoilé. « You're not that dumb, Blair. » Qu'il affirme en fronçant les sourcils. « I don't think I need to spell it for you. » Et Peter s'approche tout doucement pour s'allonger aux pieds de Leslie, posant sa gueule sur son pied. Créant un poids familier et un peu réconfortant.

Ce n'est que l'affirmation nouvelle de Blair qui lui fait relever le regard, cherchant le sien hasardeusement. Sans le trouver. Comme un tango mal effectué, ils se fuyaient, se loupaient. Ils étaient trop timides pour permettre une embrasée d'une piste inexistante. La complicité n'était pas à son paroxysme. Et Leslie est presque tiraillé entre l'envie qu'il le lui prouve en lui demandant de l'embrasser à nouveau et celle de lui hurler dessus. Il ne réclame pas un nouveau baiser. Se contente de ricaner et de lever les yeux au ciel, enfouissant son visage entre ses mains pendant une seconde avant de finalement s'appuyer dans le fond de sa chaise. Il était clairement en détresse. « Why would you? » La question à milles pokédollars. La réponse lui faisait un peu (trop) peur. Parce qu'il ne savait pas s'il s'agissait d'une mauvaise farce ou d'une réalité qu'il avait trop souvent espéré pour qu'elle se réalise. Et ça faisait trembler. Ca effrayait. « That's so selfish. » Qu'il marmonne.
Il avait simplement peur que Blair avoue ne vouloir que de son corps.
g pété mon crâne
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FT. Leslie


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Finalement, cette conversation n’était-elle pas une boîte de pandore? Définitivement trop tôt, trop rapide pour que Blair mette ses sentiments sur table comme l’on mettrait sur table un royal flush. Il n’était pas prêt, simplement pas prêt à rapiécer les indices laissés par Leslie, formant une solution si évidente. Ses lèvres tremblent, s’ouvrent et s’entre-ouvrent; rien ne sort, sinon un souffle retenu depuis trop longtemps. Blair n’a pas envie de faire chier Leslie plus qu’il ne l’a déjà fait, alors il se retient de lui crier que oui, il est si con, oui, Leslie a besoin de rendre les choses clairs, de les réduites à leurs formes la plus simple. Alors, si  Leslie l’aime, il n’a qu’à le dire : je t’aime, car sinon, comment est-il supposé s’accrocher à ces mots? À se convaincre que c’est vrai et qu’il ne s’agit pas d’une douce, douce désillusion? Puis, Blair avoue. Il l’embrasserait de nouveau et, ironiquement, comme une cruelle farce, Leslie ne lit pas entre ses lignes; ne semble pas comprendre ce que ça veut dire, car il demande pourquoi.Et ça l’exaspère autant qu’il a exaspéré Leslie. Pourquoi, Leslie? C’est que s’il n’avait pas peur du poids de ce mot et des responsabilités qu’il implique, il lui criait je t’aime.  

S’il n’a rien dit depuis un moment, il y a, néanmoins, le son de sa chaise qui frotte contre le plancher; il se lève. Ce n’est lorsqu’il est aux côtés du brun qu’il met un genou par terre afin de s’abaisser à sa hauteur; il ne sait que faire de ses mains, hésitant à le toucher, car en a-t-il le droit? Il hésite et fonce, car il est égoïste. Blair se saisit des mains du plus jeune et c’est chaud entre les siennes, toujours tremblantes. Caresse leur dos de ses lèvres avant de murmurer : « because it’s you, only you. »  Au fond, n’étaient-ils pas des lignes parallèles? Sentiments identiques, destinés à ne pas se rencontrer.
ooof j'ose pas me relire
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FT. Blair


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Mais Leslie n'avait jamais eu le courage de mettre ses sentiments à plat sur la table. Il n'avait jamais été franc. Pas envers lui-même et encore moins envers Blair. Les mots je t'aime n'avaient pas de saveur dans le fond de la bouche, sinon celle de l'inconnu. Parce qu'il n'avait jamais formulé de vive voix ce fait, l'avait peut-être écrit à Alexis et mentionné de façon détournée auparavant et voilà. Alors il ne savait pas l'exprimer en face même de l'objet de sa flamme. Il était déjà bien assez dur de réussir à le regarder dans le fond des yeux, préférant détourner le visage et prétendre s'intéresser au mouvement de ses doigts contre la table. Mais lorsque Blair se lève et vient s'agenouiller à côté de lui, le cœur se met à battre à tout rompre, les yeux s'ouvrant tout grand et le regard ne pouvant cette fois pas se détacher de la figure du brun. C'est que dans le cadre actuel, la position semblait presque ridicule. Mais elle faisait rappel à une véritable demande en mariage, et, quelque part, le voir ainsi se mettre au dessous de lui lui offrait de l'espoir. Un élan d'amour qui venait de trop profond dans la poitrine. Il tressaille lorsque les lèvres du plus grand frôlent sa peau et ses doigts serrent plus fort encore les mains de Blair entre eux sous la sensation. Le frisson violent qui le prend n'est que témoin de sa stupeur. De l'impression de fondre face à l'autre.

Et dans un autre univers, il se serait jeté à son cou pour l'embrasser avec ardeur.
Dans un autre monde, ils ne se seraient jamais séparés, auraient grandi plus longtemps, encore, ensemble, et se seraient retrouvés amants parfaits. C'est dans cette cuisine, qu'ils se seraient avoués leurs sentiments. Qu'ils se seraient embrassés à nouveau. Qu'ils auraient certainement fini dans le lit de Blair.
Mais dans ce monde-ci, Leslie a encore trop peur de le revoir partir. Peut-être au bras de quelqu'un d'autre. Peut-être plus heureux qu'il ne le serait jamais avec lui. Il a la terreur dans le fond de la poitrine de revivre un abandon prématuré auquel il n'était pas préparé, comme Andy le lui avait fait vivre. Ils ne s'étaient pas donné assez de temps. Et ça se lit dans le fond de son regard : l'hésitation, les doutes. La peur. Leslie a l'impression de vivre ce qu'il avait toujours attendu mais n'avait jamais été prêt. Parce que dans sa tête, Blair ne retournerait jamais ses sentiments. Et c'est le ton un peu tremblant qu'il dit : « It kills me that it'll only ever be you. » Et alors c'est à son tour d'amener les mains de Blair à ses lèvres, déposant un baiser sur ses phalanges et soufflant fort. « It's too soon for me. » Qu'il murmure. Et alors il relâche le brun, se redresse et Peter est rapide avant de le suivre. C'est un peu tendu qu'il récupère quelques affaires, lentement. Il ne veut pas donner l'impression de prendre la fuite, quand bien même c'était ce qu'il faisait. « I've got to go... To work. » Et alors il le regarde enfin. Le regard se perd sur son visage, sur son regard, et la poitrine donne l'impression de s'envoler. C'est peut-être égoïste, quand il se penche pour déposer un baiser juste en dessous de l'oeil meurtri de Blair, caresse sa joue et puis s'éclipse. Comme s'il n'avait pas été là. Seuls résonnent le bruit de ses pas dans les escaliers, et puis la porte qui claque. Leslie est parti.
j'ai pas relu non plus
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