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always be in your control | ft. june
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Michi Shinguji
Aleam & Dresseur·se
Michi Shinguji
Icone : murder on my mind
Age : 26 ans
Region d'origine : Rosalia, Johto
Quartier : Fort-Divitia
Occupation : Auteur
Feat : Scaramouche - Genshin Impact
Points d'exp. utilisés : 0
Palier débloqué : Aucun
Branche : //
Pokedollars : 2874
Equipe Pokemons : always be in your control | ft. june Miniature_0039_XY always be in your control | ft. june Miniature_0613_EB always be in your control | ft. june Miniature_0546_XY always be in your control | ft. june Miniature_0439_XY always be in your control | ft. june Miniflambino always be in your control | ft. june 20201011205643%21Miniature_%C5%92uf_XY
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always be in your control | ft. june Lput

(in my bones and in my soul), always be in your control

Roquarelle n’était pas en liste de tête pour mes destinations, si on se fiait à ce que me disait ces Spec-Tarés qui me surveillaient.
Apparemment, mon dossier était si lourd que j’étais considéré comme étant une cause perdue. Un peu vulgaire, non ?
Avaient-ils tord ? Mais Elijah m’avait dit; si je voulais recevoir de l’aide, je devais accepter de me faire aider. Probablement le premier pas le plus difficile à franchir.
Je croyais que ma seule porte de sortie était l’évasion; mais Elijah m’avait prouvé tord. Il n’était pas là pour me taper sur la tête, malgré notre première rencontre assez rocailleuse. Il voulait m’aider. Que je réintègre la société.
Que j’arrive à faire des choses…normales.
Comme quoi ?
Aller au supermarché sans avoir de violentes pensées intrusives, je suppose. Pouvoir sortir quand je veux. Posséder des objets de la vie de tous les jours, en donnant la certitude que je ne tenterai pas de me faire du mal ou de faire du mal à autrui avec.
C’est un peu tordu, non ?
On me l’a souvent dit.
Je suis tordu.
Blâmez-les. Pas moi.
C’est eux qui sont fous et qui ont fait les mauvaises décisions, pas moi.

Mais malgré tout, Elijah s’est montré patient avec moi. Et même s’il y avait des frictions, et que j’ai tenté de le pousser à bout pour le faire fuir, il n’a pas craqué. J’imagine qu’il est extrêmement professionnel… Ou qu’il a le cœur sur la main.
Même si la première option me semble plus logique. Personne n’est gentil en attendant absolument rien en retour. Il fait ça, pas parce qu’il tient à moi, mais parce que c’est son travail et que je me doute qu’il touche une grosse somme à la fin de la journée.
Je ne dois pas m’emporter trop vite; à la fin de la journée, personne ne tient à moi.

J’étais assis sur la banquette arrière avec Furue assise contre mes cuisses bien sagement. Le regard perdu au-travers de la fenêtre, je m’évadais dans les paysages qui défilaient devant moi. J’étais tellement dans ma tête pendant les dernières années, que je n’avais même pas remarqué la beauté naturelle de l’archipel. Naturel, c’est une façon de le dire. Novabi n’a rien de naturel, mais au moins, elle a l’honneur d’imiter parfaitement certaines choses.
Je pouvais remarquer certaines feuilles rougir déjà, en ce lundi de septembre, et je venais timidement sourire. L’automne me rappelait souvent Rosalia, mais pour être franc, je n’ai jamais vu un aussi bel automne qu’en ma région natale. Peut-être était-ce mon mal du pays qui parlait davantage que mon  sens du jugement.
Rien ne battait la poésie de mon anniversaire qui approchait.

Je fus tiré de mes pensées par ma Polarhume qui venait éternuer et frissonner. Évidemment, par politesse et comme elle m’aimait bien, elle ne venait pas se moucher contre mes vêtements. De mon sac, j’avais sorti un mouchoir pour l’aider à s’en dégager. J’étais fier d’à quel point je prenais soin de Furue; moi qui n’avait jamais eu de Pokémon, je découvrais un monde nouveau, où je pouvais prendre soin de ces petites créatures qui ne demandaient qu’un peu d’amour. Entre elle et Tomo, disons que j’étais plutôt gâté niveau affection.

Roquarelle.
C’était plus beau que Sinnith, définitivement.
Une fois la portière ouverte par mon intervenant, je mettais pour la toute première fois les pieds en cette jolie ville, devant un grand immeuble beaucoup trop propre pour ce que je connaissais. Elijah ouvrait la bouche, s’adressant à moi, et même si je l’entendais, je n’avais pas tout à fait compris ce qu’il m’avait dit.
Enfin. Oui. J’avais compris, mais ce que je ne concevais pas, c’était pourquoi il m’avait dit ça.
Il voulait que j’aille seul dans ce bâtiment. À cette rencontre avec un psychiatre.
Je clignais des yeux, resserrant mon oursonne contre moi dans une étreinte craintive.

« …êtes-vous certain que j’en serai capable ? Et si je n’arrive pas à me contrôler, qui sera là pour m’arrêter ? »

Après trois sorties en public qui s’étaient relativement bien passées avec mon intervenant; une au domaine des glycines, une au refuge de Novabi et une au Parc National, Elijah semblait bien confiant que j’arriverais à trouver les outils pour me calmer si ça n’allait pas.

Le problème, c’est que là, je ne vais pas faire du Poké-bonding. Je vais me confier à un psychiatre. Là où je devrai raconter et me remémorer de tout ce qui était enfoui au fond de moi, simplement pour obtenir un bête diagnostique.

Félicitations, Michi, tu es neurodivergeant !

Une personne neurotypique n’imaginerait pas des choses aussi graphiques que moi. Je n’ai pas besoin d’un psychiatre pour savoir que je suis malade. On me l’a assez dit.
Mais j’ai accepté, car il s’agit d’une connaissance d’Elijah. Il m’a dit qu’il ne confierait pas mon cas à quelqu’un en qui il n’aurait pas confiance, et que ce professionnel aurait bon jugement.
J’espère que le roux a raison.

J’acceptais enfin de faire ce qu’Elijah me demandait; j’y irais tout seul, dans ce grand bureau. J’irais rencontrer ce professionnel, seul. Enfin… J’avais Furue pour m’aider. La présence de mon Pokémon m’aidait déjà à me rassurer, même si j’aurais préféré qu’Elijah soit dans la pièce.
Quoique, je suppose que c’est pour des raisons professionnelles qu’il ne peut pas être là.

J’ai eu du mal à retrouver mes repères, mais j’avais finalement trouvé le bureau de ce dit June Walker, psychiatre. C’était écrit fièrement sur la porte de son bureau. Et moi ?

J’attendais dans la salle d’attente, face à cette grande porte que je fixais.
J’arrivais à percevoir une émotion outre que l’impatience et la frustration; la nervosité. Je pouvais sentir la paume de mes mains devenir moite, ainsi que mes jambes qui s’agitaient légèrement. Et à cet instant précis, je réalisais que l’idée de m’ouvrir à un homme que je ne connaissais pas semblait m’effrayer.

Ce n’était pas ma première fois en thérapie, loin de là. Mais c’était la première fois que j’adressais autre chose que mon mal-être vis-à-vis mon corps.
J’avais beaucoup de choses à adresser. Qui n’étaient pas liées à ma dysphorie du genre.

Et j’étais nerveux. Ce n’était jamais facile pour moi de parler de choses personnelles, encore moins lorsqu’elles n’étaient pas à l’écrit.
J’envisageais très fort de simplement quitter le bâtiment et de ne pas assister à la séance. Et en voyant que ça prenait un certain temps, j’ai commencé à rapatrier mes affaires, jusqu’à ce que je n’entende mon nom.
Quelqu’un m’appelait, de l’autre côté de la porte.
Et j’ai vu un homme, beaucoup plus grand que moi. J’ai croisé son regard azuré, mais pas aussi précieux que celui d’Elijah. J’étais immobile, surpris. Il m’attendait, dans le cadre de la porte. Avec ses habits propres, ses cheveux châtains parfaitement coiffés, il avait l’air d’une poupée Ken et ça m’énervait un peu. Il avait l’air de la première brise chaude après un insupportable printemps aride, il avait l’air d’avoir beaucoup trop sa vie en main pour son propre bien.

C’est ça, être neurotypique ?

J’efforçais un sourire. Il m’avait grillé, et maintenant, je ne pouvais pas partir.
Je devais assister à cette rencontre, que je le veuille ou non.

« C’est bien moi, enchanté, monsieur Walker. »

Je m’inclinais poliment, alors que Furue venait prendre sa cachette derrière ma jambe.
Si nous avions un point commun, elle et moi, c’était que nous avions peur des hommes. Et de me faire suivre par un homme, ça ne m’enchantait pas.
Mais j’acceptais. Je mettais ma confiance entre les mains du jugement d’Elijah.

Et je mettais finalement les pieds dans ce bureau, après y avoir été invité par ce psychiatre.
Il y aurait du travail à faire.
 

 
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