Le calme

Adonis fait attention à lui, quoi qu’il en dise. Sa chevelure noire de jais, longue jusqu’au milieu de son dos, est intacte : pas de cheveux blanc, cassé, ou rebelle. Sa peau elle aussi est intacte, malgré les sévices que son style de vie fait subir à son corps. Pâle, presque porcelaine, mais lisse, sans ride, seulement mise en relief par la structure de son visage. Un front droit et des sourcils à la couleur de ses cheveux, légèrement épilés au fil pour accentuer leur forme naturelle, surplombent ses yeux bleu-gris en amande. Enfin, son nez droit presque taillé à la serpe a une angularité qui tranche avec sa bouche aux lèvres charnues et larges, souvent gercées sinon fendues en leur centre.

Au niveau de sa stature, il est grand d’un mètre quatre-vingt-huit et est athlétique. Pas de salle de sport ici, mais encore une fois un rythme de vie chaotique ainsi que des entraînements réguliers à divers sports de combat l’ont marqué plus que l’on ne pourrait le penser, surtout en voyant son visage délicat. Pansements autour des doigts, bleus, cicatrices et coupures à peine refermées sont les ornements de son corps. Ca, et plusieurs tatouages aux motifs occultes, parfois religieux, mais toujours faits de noir uniquement et s’étendant d’au dessus du genou jusqu’au dessous de son nombril. Dissimulés donc, sauf si la nudité ou le maillot de bain sont de rigueur.

Et puisqu’on parle de vêtements, il est important de noter son style. Si la palette de couleur reste réduite (du noir, du blanc… peut-être du gris ?), l’apparence change selon l’identité qu’Adonis revêt. Dans sa profession de jour, ses cheveux sont tirés en un chignon impeccable, si bien qu’on ne saurait deviner leur longueur. L’uniforme qu’il choisit pour le travail est simple : un pantalon de laine noir, une chemise blanche, et une paire de bottes ou de derbies en cuir lisse. Au jour le jour, dans un style plus décontracté, il s’adonne volontiers aux coquetteries : bijoux, parfum, et jeu de drapés de différentes étoffes et coupes, interprétant toujours les dernières modes dans un registre sombre lui correspondant. Enfin, quand il s’adonne aux activités dont il ne saurait parler à quiconque, il se grime complètement. Ses cheveux sont lâchés, son visage est en partie caché par un voile couvrant son nez et sa bouche, et les vêtements sont larges et volants, camouflant sa silhouette. Seule sa taille est impossible à cacher, pourtant le bruit de talons retentissant peut laisser des doutes sur le choix des chaussures porté. Est-ce un grand homme ? Ou une femme portant des escarpins ? De sa tenue et son apparence laissant afficher une féminité non feinte, jusqu'à sa voix savamment modulée pour être le plus androgyne possible, La Main laisse toujours planer le doute…

La tempête

Son apparence donne une impression de contrôle ? De stabilité ? Ne vous y trompez pas, c’est bel et bien sur la dualité de celle-ci qu’il faut se concentrer. Car, à l’intérieur d’Adonis, elle est décuplée. Un jeune homme qui aurait pu être remarqué pour sa réflexion, son intelligence, son art et son ouverture d’esprit, mais qui au final, est soumis. Soumis à ses émotions, à la colère, à la peur, aux regrets et aux remords, soumis aux tumultes de ce dont a été fait son quotidien durant les 25 premières années de sa vie. Violent, intransigeant, solitaire et autodestructeur, c’est de la pénombre de son domicile qu’il se sert pour expier le trop plein de ressentiment qui pointe régulièrement le bout de son nez. Dans cet antre, il tourne comme un animal en cage, bien souvent sous l’influence de diverses substances, jusqu’à qu’enfin il puisse retrouver la paix. Une paix dont il a besoin pour gérer son activité principale, d’une main de fer et sans gant de velours.

Mais cette paix, il l’a aussi trouvé ailleurs. Quelle surprise, la poste. A la base un simple alibi, cette activité s’est révélée bénéfique pour Adonis. D’abord, bien sûr, elle lui permet de quadriller le secteur et de visiter avec une excuse toute faite les divers fournisseurs avec lesquels il est en contact, en se faisant passer pour un simple employé de La Main. Mais au-delà de ça, la possibilité pendant quelques heures de ne se concentrer que sur une seule tâche, et d’interagir avec une très grande variété de gens tout en évitant de s’approfondir s’est avérée être une bénédiction. Retirant un poids des épaules d’Adonis, qui commençait à trembler sous la charge mentale qu’il transporte au quotidien, il a même repris goût à diverses activités. Le jeu d’échecs, qu’il avait commencé très jeune sous l’influence d’un parent avant d’arrêter, et plus récemment, la peinture. Si ces activités n’empêchent en rien des épisodes comme ceux susmentionnés, elles viennent au moins apporter un peu de légèreté à son train de vie, tout en fournissant un moyen de s’exprimer à Adonis.

Mais pour combien de temps ? Le mal qui le ronge, qui le fait se plonger la nuit dans des lectures et études mêlant conspiration, coup d'État, et activités illégales se fait de plus en plus fort. De plus en plus intense. De plus en plus difficile à réprimer. C’est sur le fil qu’Adonis et La Main coexistent donc.

Un type favori?

Dragon (Starter Poison ou Ténèbres pour ce scénario)

Un pokémon craint?

Hypnomade

Son lien avec les pokémons?

Peu de liens avec eux dans sa précédente vie, sa relation avec les Pokémons change quand il se retrouve à Novabi. Seul, sans plan ni support, ce sont les Pokémons qui se montreront être ses plus fidèles alliés. Puissants, fidèles et ne le jugeant pas, il s’installe une relation basée sur la confiance et le respect mutuel entre lui et eux. Ils ne sont pas ses outils mais bel et bien les seuls de ses collaborateurs en qui il a entièrement confiance.