Un elecsprint, voilà la comparaison que l'on m'a souvent affublée. Une toison blonde, deux grands yeux bleus. Parmi la population de doublonville, je fais parfois tâche avec mes épis de blé dans une marée noir de jais. De plus, mon physique trahit mes origines Unysienne, assez grand, à la carrure large, le mètre quatre-vingts, je dépasse d'une tête la plupart de mes collègues, rocket ou technicien radio. Aujourd'hui, vivant dans les contrées glaciales du village Frost, cette carrure, me protège du vent, me permet de soulever des charges plus lourdes. J'ai aussi eu la chance que mes années dans la pègre m'ont habitué au caractère hostile de la vie à Novabis.

En m'installant au village, j'ai échangé mon uniforme au R rouge ou mon costard trois pièces, pour des habits et une cape en laine de Haydaim, des bottes en peau et un couteau de chasse. Mon visage d'habitude si souriant et bienveillant a bien changé. Ma peau a été marqué par le froid et mes sourires se sont estompés. Je n'ai aucune raison de les porter, femme et enfants étant restés à Johto. Parfois, je ne me reconnais plus devant le miroir. Ses dernières années n'ont été qu'une fuite en avant. À la recherche de pouvoir, de contrôle : une chose qui m'a si manqué enfant, orphelin ballotté par les événements.

Ainsi, je suis devenu l'ombre de moi-même, mais je n'ai aucun regret. 16 ans passés sur cet archipel de misère à essayer de faire ma place, sans succès. Je porte une amertume féroce contre l'organisation et ses observateurs. À m'épier dès mon arrivée, à voir mes camarades disparaître, m'abandonner ou se faire tuer, et voir toutes ces tentatives de mafia s'évaporer. J'ai été un homme cruel, froid et meurtrier,un des nombreux nettoyeurs de l'organisation, j'ai aussi été un père aimant et attentionné. Je suis devenu un homme usé par les années, bien loin du pokémon majestueux avec lequel on me comparait.

Un type favori?

Le type eau. Source de la vie, l’eau est une nécessité pour la survie, des hommes comme des pokémons. Ils sont pour moi, les pokémons les plus purs, les plus libres, parfois loin de toute influence humaine, dans les failles sous-marines, parfois à portée de main, sur les plages. Leur beauté est souvent insoupçonnée, tels les joyaux brillant des tentacruels, les voilures des Moyades, la lanterne des Lanturn : à la fois magnifique et mortel.

Un pokémon craint?

Je porte une haine féroce contre les baggiguanes, suite à un de leur rencontre enfant. Ce pokémon donne un coup de boule à quiconque croise leur regard. Mais je déteste les monstres de type combat en général. Ce sont des animaux qui ne sont intéressés que par la force, l’intelligence étant habituellement au ras des paquerettes. Exception, bien sûr, faite de cas notable comme les Lucario, ou les Tartards.

Son lien avec les pokémons?

 J’ai une relation des plus simple avec eux. En tant que compagnons de voyages, de vie ou d’infortune, je les aime, je les respecte et je leur accorde toute ma confiance. Cependant, si leur mort m’est profitable ou nécessaire, je les exécuterais sans hésitation.